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En dehors de la boîte

Sortir de l’univers du discours clos !

 
Par Alan MacLeod
Une publication MintPress News

La principale raison pour laquelle le gouvernement des États-Unis s’oppose à l’administration Loukachenko n’est pas son autoritarisme, aussi réel soit-il. Les principales objections de Washington sont plutôt le refus obstiné de Loukachenko de privatiser les biens de l’État, d’adhérer à l’OTAN ou d’ouvrir le pays à l’exploitation étrangère.

Des démocraties occidentales décomposées, au bord de l’implosion sanitaire, incapables de faire face à l’épidémie alors que nous n’en sommes qu’au début, et dont les dirigeants versatiles nous disaient en janvier qu’il n’y avait aucun problème, en février que ce n’était qu’une mauvaise grippe, et dé...

Message publié le 25 juin 2019 sur Facebook par le Collettivo Autonomo Lavoratori Portuali [Collectif Indépendant des Dockers] de Gênes (Italie) quelques heures avant que le Sea-Watch 3, navire battant pavillon néerlandais et transportant 42 migrants, force le blocus au large de Lampedusa.

Pour les dirigeants français, le Brexit a aussi été une aubaine. Abandonnant définitivement toute hypocrisie, ils ont multiplié les courbettes et les cadeaux au secteur financier pour attirer à Paris les traders de la City. Les banquiers et leurs lobbys s’en sont donné à cœur joie. Mais les exonérations fiscales, les dérégulations et les autres avantages offerts aux géants de Wall Street n’ont pas amené les résultats escomptés.

La City, dans son immense majorité, ne voulait pas du Brexit. Pourquoi se priver d’un accès direct au marché européen et d’une influence prépondérante sur les décisions prises à Bruxelles ? Si elle a échoué à maintenir ces privilèges, la puissante industrie financière londonienne cherche déjà à inspirer, dans la plus grande opacité, le futur accord de libre-échange entre Union européenne et Grande-Bretagne. Et en particulier à s’assurer une voix prépondérante en matière de régulation financière, grâce à des mécanismes comme la coopération réglementaire et les tribunaux d’arbitrage.

La confrontation qui se produit au sein de l’UE n’est-elle pas en quelque sorte une relance des luttes qui étaient précisément opposées à la notion d’un Empire européen imposant, par une autorité centralisée et éloignée, sa « Lex Europa » rigide à des peuples divers ?

Pourquoi l’Europe fait-elle obstruction, au sein de l’ONU, à l’adoption d’un traité international ambitieux sur les multinationales et leur responsabilité en matière de droits humains et d’environnement ? Un nouveau rapport publié dans le cadre du réseau européen d’investigation ENCO, dont l’Observatoire des multinationales est l’un des fondateurs, se penche sur la troublante proximité entre l’Union européenne et les lobbies des multinationales, et sur ce qu’elle révèle : une conception du monde où le secteur privé est associé à toutes les décisions, et où lui imposer des règles contraignantes devient quasi inimaginable.

 
 
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