S’interroger sur les rapports entre le marxisme et le Parti communiste chinois, c’est s’engager dans un dédale vertigineux. Non seulement les questions jaillissent de toutes parts, mais on se heurte assez vite à un problème de méthode : faut-il évaluer le « socialisme chinois de la nouvelle ère » au regard du « socialisme de Marx » ? Qui plus est, ce problème de méthode — qu’il faudra traiter comme tel — recouvre un véritable problème de fond : le socialisme étant selon Marx une phase transitoire (le « premier stade du communisme ») entre la société capitaliste et la société communiste, à partir de quel moment peut-on dire que l’élément communiste l’emporte sur l’élément capitaliste ? Et comment peut-on déterminer ce point de bascule — à supposer qu’il soit possible et légitime de le faire — dans la trajectoire passée, présente et future (à titre d’hypothèse) du socialisme chinois ? Autrement dit, le socialisme au stade primaire dont se prévaut aujourd’hui le Parti communiste chinois a-t-il quelque chose à voir avec le socialisme tel que Marx le concevait ? Que laisse-t-il augurer quant à la poursuite de la transition socialiste en Chine ? Ce qui revient aussi à demander : puisque le PCC se réclame du marxisme, dans quelle mesure la théorie et la pratique des communistes chinois (de Mao à nos jours) sont-elles marxistes ?
Antonio Negri est mort.
Au-delà du respect dû au disparu, qui était incontestablement un grand intellectuel, je m’autorise ici à présenter quelques objections à certaines de ses thèses.
Il est de plus en plus difficile pour les propagandistes impériaux de présenter les puissances ciblées par l’empire, par exemple le Hamas, comme des méchants qui sont simplement méchants parce qu’ils sont méchants. Au fur et à mesure que notre société acquiert une meilleure compréhension collective...
Les médias d’entreprise ne sont pas nos amis. Leur couverture de la pandémie n’a pas pour but de promouvoir le bien public. Elle est là pour nourrir nos angoisses, pour nous inciter à en redemander et pour monétiser cette détresse. Le seul remède à cette maladie ? Beaucoup plus d’esprit critique.
Le temps présent met à l’épreuve les catégories de la philosophie politique classique. Il impose de penser à nouveaux frais la justice et la force, la liberté et la servitude, la politique et la morale. Aucune philosophie universelle ne fournissant les réponses exigées par la raison, l’histoire en acte se charge de rebattre les cartes. Signe des temps, les notions les plus communes ne résistent pas au vent de la critique, les vieilles idoles vacillent sur leur piédestal. Ainsi le discours dominant brandit le nom de démocratie comme un talisman. Mot-valise, bon à tout et propre à rien, emblème douteux des régimes occidentaux, il doit son efficacité symbolique à son caractère équivoque. Pour peu qu’on lui donne une définition rigoureuse, le charme s’évanouit, la supercherie s’évente.
Il y a une citation d’un ancien texte bouddhiste appelé le Dhammapada qui est souvent traduite par « Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons le monde ».
En d’autres termes, nos habitudes mentales façonnent notre personnalité...
Ce que Marx a mis au jour dans le Capital, c’est ce qu’on pourrait appeler la consubstantialité du capitalisme et de l’esclavage ; derrière la diversité de ses formes, il a perçu la profonde unité de la servitude moderne ; il a vu, dans « l’esclavage direct » des Noirs, la vérité de « l’esclavage...
L’Art d’avoir toujours raison (en allemand Die Kunst, Recht zu behalten) est un essai inachevé, du philosophe Arthur Schopenhauer, qui traite de l’art de la controverse ou dialectique éristique. Rédigé vers 1830-1831 et publié en 1864, il est parfois édité en France sous le titre académique de La Dialectique éristique (en allemand Eristische Dialektik, du grec ἐριστική τέχνη).
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