Nous publions une carte du paysage médiatique français, qui permet de démêler l’écheveau des concentrations dans la propriété des grands médias. Cette carte est le fruit d’un partenariat entre Acrimed et Le Monde diplomatique.
En juillet 2021, nous nous intéressions à la couverture qu’infligeait le « 20 h » de France 2 au conflit opposant Israël aux Palestiniens.1 Nous notions alors à quel point c’est une constante dans cette rédaction, pour ne pas dire une ligne éditoriale, que de mutiler l’information (et le droit d’être informé) sur ce conflit en accumulant les œillères, les angles morts et les biais, voire les mensonges. Un constat qui ne s’est pas démenti depuis, y compris lorsqu’une journaliste palestinienne, mondialement reconnue, a été récemment assassinée par l’armée israélienne.
La France doit-elle accorder l’asile politique à Julian Assange, suivant une quarantaine de députés qui plaident en ce sens ? L’animateur de France Culture Frédéric Martel se propose d’arbitrer la question… en arguant de calomnies et de fausses informations ressassées par les détracteurs — et les persécuteurs — du fondateur de WikiLeaks. Un procès bouclé en trois minutes d’antenne.
Le 17 octobre 1961, la fédération de France du Front de libération nationale (FLN) organise une manifestation à Paris. La répression policière est d’une extrême violence : outre l’internement de milliers de manifestants et l’expulsion de centaines d’entre eux, plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’Algériens sont portés disparus — nombre d’entre eux ont été tués et jetés dans la Seine. Comment la presse a-t-elle rendu compte de ce massacre1 ?
La banalisation d’Éric Zemmour a pris au mois de septembre un nouveau coup d’accélérateur. Nous le disions dans l’article précédent : cette séquence d’omniprésence médiatique — inégalée jusque-là — en est un symptôme en soi. Reste, désormais, à balayer les séries de commentaires journalistiques ayant accompagné ses interventions et les émissions dont il était l’objet.
Campagne présidentielle naissante, les grands médias propulsent Éric Zemmour — candidat non déclaré — sur le devant de la scène. Et avec lui, un cortège d’idées fascisantes. Retour sur le rouleau compresseur de septembre 2021, à travers un balayage partiel de son défilé, visible et invisible, dans les grands médias.
Seconde partie de notre article consacré à la couverture médiatique du « conflit israélo-palestinien » par France 2.
Du 7 mai au 8 juillet, nous avons étudié de manière exhaustive les reportages et les directs que le 20 h de France 2 a consacrés à la situation en Israël et dans les territoires palestiniens. De dépolitisation en désinformation, on y observe une couverture au rabais, usant quasi méthodiquement des biais traditionnels en la matière (auxquels nous avons consacré notre première émission sur Radio Cause Commune).
Tour à tour calomnié et ignoré, le journaliste Julian Assange ne bénéficie pas du large mouvement de solidarité que son statut de prisonnier politique et de héros de la liberté de la presse aurait dû faire naître. Dans quelle mesure les médias peuvent-ils être tenus pour responsables de la relative indifférence face à la persécution du fondateur de WikiLeaks par Washington ? Pour Fabienne Sintes de France Inter, les causes du manque d’intérêt ne sont pas à chercher de ce côté-là. Retour sur son interview (31 mai 2021) de la compagne et de l’avocat français de celui qui croupit dans une geôle londonienne en attendant une éventuelle extradition vers les États-Unis.
Désintérêt des rédactions et sous-information chronique : deux traits de l’information internationale dominante dont la Bolivie continue de faire les frais. Lors d’un concert de désinformation autour des élections générales (présidentielle notamment) organisées en 2019, la presse française (et internationale) n’a pas hésité à maquiller un coup d’État en « démission forcée » ou en produit d’une « convergence de griefs » contre le président sortant Evo Morales. Le tout accompagné d’un regard plein de bienveillance sur l’autoproclamation de Jeanine Áñez à la Présidence, au terme d’un processus ayant piétiné les principes démocratiques les plus élémentaires.1 Si l’arrestation de cette dernière, entre le 12 et le 13 mars 2021, a fait « réapparaître » le pays dans la presse française, le traitement médiatique n’en a pas été meilleur. Dépendance à l’AFP, bâtonnage de dépêches, amnésie et manque d’investigation ont une nouvelle fois fait tousser l’information.
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