Traduit de l’anglais par EDB () • Langue originale : anglais |
Une note expliquant la rétractation de l’affirmation selon laquelle les militants du Hamas avaient des ordres précis quant à « quel commandant devait violer quelle soldate » indique que la publication s’est censurée à la demande du gouvernement israélien.
Le Washington Post a discrètement supprimé une affirmation extravagante du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, selon laquelle les plans de bataille du Hamas comprenaient des instructions précises sur les troupes israéliennes à violer lors de l’incursion du 7 octobre.
Dans l’article original, publié le 12 novembre et présenté comme une « exclusivité » du Washington Post, Gallant est cité comme ayant déclaré au journal : « Nous savons, grâce aux interrogatoires, que le Hamas est arrivé avec des plans détaillés de son attaque, notamment quel commandant devait violer quelle soldate dans différents endroits. »
Un jour plus tard, l’allégation a disparu de l’article qui avait été modifié pour inclure la « correction » suivante :
« Une version précédente de cet article contenait une citation du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, dont la publication n’était pas autorisée. La citation a été supprimée. »
L’acte d’autocensure a apparemment été repéré pour la première fois par un utilisateur des réseaux sociaux qui a suggéré que l’incident embarrassant était le résultat de ce qu’il a décrit comme « la méthode israélienne » de propagande : « Mentir en privé à un journaliste pour façonner sa couverture, puis se précipiter pour corriger le dossier lorsque le journaliste imprime accidentellement les mensonges que vous lui avez dits en toute confiance. »
Jusqu’à présent, aucune victime supposée de ce qu’un titre de l’Associated Press a qualifié de « crimes sexuels généralisés commis par le Hamas » le 7 octobre ne s’est manifestée pour témoigner publiquement de ces allégations. Mais, cela n’a pas empêché les hauts responsables de l’administration des États-Unis d’accepter les affirmations israéliennes pour argent comptant.
Le président Joseph Biden a condamné et qualifié d’« abominable » ce qu’il a décrit comme « des comptes rendus de femmes violées — à plusieurs reprises — et dont le corps a été mutilé alors qu’elles étaient encore en vie — des cadavres de femmes profanés, des terroristes du Hamas infligeant autant de douleur et de souffrance que possible à des femmes et des jeunes filles avant de les assassiner ».
Mais, comme l’a révélé The Grayzone, bon nombre des allégations de violences sexuelles les plus incendiaires apparaissent avoir été fabriquées par des soldats israéliens ou des membres d’« organisations de secours » ultra-orthodoxes qui ont immédiatement exploité leur nouvelle notoriété pour récolter des millions de dollars.
De plus, de nombreux résidents des kibboutz en première ligne et des participants au festival de musique Nova ont été tués par les forces israéliennes.
Aujourd’hui, dans ce que les médias israéliens décrivent comme « la plus grande plainte pour négligence jamais déposée en Israël contre un organisme public », un cabinet représentant 42 survivants réclame près de 55 millions de dollars de dommages et intérêts à l’armée, aux services de renseignement et à la police pour n’avoir pas empêché l’attaque du 7 octobre et n’avoir pas prévenu les organisateurs du festival des affrontements qui ont eu lieu.
« Tout ce que les défendeurs avaient à faire était d’appeler les organisateurs responsables [de la fête] à disperser le festival à la lumière des avertissements reçus », affirme la plainte, qui conclut : « Il est incompréhensible que les défendeurs n’aient pas ordonné la dispersion immédiate du festival. »
Opération « Déluge d’Al-Aqsa » (7 octobre 2023)
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