Traduit de l’anglais par EDB () • Langue originale : anglais |
Xi Jinping ne doit pas seulement s’inquiéter de la guerre culturelle et des cultes religieux, mais aussi des essaims d’agents dirigés par des étrangers qui opèrent dans une multitude de domaines au sein du gouvernement et des milieux d’affaires chinois.
Bien qu’il y ait eu de nombreux missionnaires jésuites honnêtes et honorables en Chine, avec des noms comme Matteo Ricci (1552-1610), Adam Schall (1591-1666), Ferdinand Verbiest (1623-1688) et Giuseppe Castiglione (1688-1766), quelque chose de plus obscur semble se cacher dans la structure byzantine des contrôles qui gèrent la Compagnie de Jésus fondée par le mercenaire espagnol Ignace Loyola en 1540. Quiconque souhaite se faire une idée précise du type d’opérations menées de nos jours pour détruire la Chine et les États-Unis de l’intérieur ferait bien de prendre le temps d’examiner cette force mystérieuse de l’histoire du monde.
Avant notre époque, le rôle subversif des opérations des jésuites était beaucoup plus connu des forces républicaines qui comprenaient la réalité des conspirations comme faisant partie de la vie et de l’histoire du monde.1
Le célèbre poète et dramaturge Friedrich Schiller a pris le temps d’écrire « Le gouvernement jésuite du Paraguay » en 1788, où il documente le rôle des missionnaires jésuites dont l’arrestation a révélé un manuel codé destiné à entraîner les indigènes à tuer les colons européens « qui sont maudits par Dieu ». Dans le rapport de Schiller, les jésuites avaient créé une religion hybride utilisant des motifs chrétiens et se faisaient passer pour des Kau angéliques. Ils décrivaient leurs enseignements (écrits dans une langue indigène) comme « des anges de Dieu, qui sont descendus vers le peuple, pour lui apprendre comment on entre au ciel et l’art de détruire l’ennemi de Dieu ».
Un siècle plus tôt, le célèbre scientifique et prêtre Antoine Arnauld écrivait : « Voulez-vous attiser des troubles, provoquer une révolution, produire la ruine totale de votre pays ? Appelez les jésuites […] et construisez de magnifiques collèges pour ces religieux à tête brûlée ; laissez ces prêtres audacieux décider, sur un ton dictatorial et dogmatique, des affaires de l’État. »
Décrivant les opérations des jésuites au Canada, qui avaient créé des cultes quasi artificiels mêlant les croyances autochtones à la Bible et déployés pour mener des opérations de terreur sur les colons, l’historien Graham Lowry écrit dans son ouvrage « Comment la nation a été gagnée » (« How the Nation Was Won », 1987) : « Les tribus nordiques converties par les jésuites — les Hurons, les Algonquins, les Penobbscots, les Pequawkets et surtout les Abnakis — ont été lancées à plusieurs reprises contre la frontière nord-est et ouest de la Nouvelle-Angleterre. Dirigés par des prêtres jésuites, avec seulement un officier français occasionnel, les Indiens attaquaient le long des rivières Kennebec, Connecticut et Merrimack, massacrant et brûlant sur leur passage […] cette menace pour les colonies du nord-est n’a pas été éliminée avant la Révolution américaine. »
La révolution américaine n’a pas seulement assuré un répit aux raids menés par les jésuites contre les colons (provoquant en réponse des représailles souvent brutales et injustes dans le cadre d’une stratégie plus large de division pour la conquête), mais le pape Clément XIV a adopté une bulle papale forçant la dissolution de cette société insurrectionnelle en 1773, en déclarant de manière assez sinistre :
« L’élimination est accomplie, je ne m’en repens pas, ne m’y étant résolu qu’après avoir tout examiné et pesé, et parce que je l’ai estimée nécessaire pour l’église. Si elle n’était pas faite, je la ferais maintenant. Mais cette élimination sera ma mort. »
Ce n’était qu’une question de mois avant que le pape ne meure empoisonné.
Bien qu’ils se soient vengés du pape belliqueux, l’ordre a subi un coup dur et a déplacé sa base d’opérations vers un terrain plus sûr en Russie pendant près de 50 ans. Pendant cette période, leurs intrigues n’ont jamais cessé, ce qui a poussé le révolutionnaire français Marquis de Lafayette à écrire pendant le feu de la Révolution américaine que :
« Je suis d’avis que si les libertés de ce pays — les États-Unis d’Amérique — sont détruites, ce sera par la subtilité des prêtres jésuites catholiques romains, car ils sont les ennemis les plus rusés et les plus dangereux de la liberté civile et religieuse. Ils ont été les instigateurs de la plupart des guerres d’Europe. »
L’interdiction de l’ordre a été levée par le pape Pie VII en 1814, au début du Congrès de Vienne. C’est ce Congrès que Kissinger a déclaré être sa période la plus chère de l’histoire, qui a rétabli une main de fer oligarchique sur toute l’Europe ravagée par 20 ans de guerres napoléoniennes. Travaillant en étroite collaboration avec le prince autrichien Metternich et la nouvelle Sainte-Alliance, les jésuites ont joué un rôle déterminant dans le maintien des contrôles dans toute l’Europe en tant que force mercenaire secrète.
L’inventeur et artiste américain Samuel F. B. Morse a exposé une grande partie de cette situation dans son ouvrage « Conspirations étrangères contre les libertés des États-Unis » (« Foreign Conspiracies Against the Liberties of the United States »), publié en 1835 :
« Examinons les opérations de cette société autrichienne [la Fondation Saint-Léopold], car elle est à l’œuvre tout autour de nous, oui, ici même dans ce pays […] Avec son siège à Vienne, sous la direction et l’inspection immédiate de Metternich, […] elle se fait déjà sentir à travers la République [américaine]. Ses émissaires sont ici. Et qui sont ces émissaires ? Ce sont des jésuites. Cette société d’hommes, après avoir exercé sa tyrannie pendant plus de deux cents ans, est finalement devenue si redoutable pour le monde, menaçant de subvertir tout ordre social, que même le pape [Clément XIV] a été contraint de la dissoudre [en 1773]. Elle n’avait cependant pas été supprimée pendant cinquante ans, avant que l’influence déclinante de la papauté et du despotisme n’exige que leurs travaux utiles résistent à la lumière de la liberté démocratique, et que le pape (Pie VII), en même temps que la formation de la Sainte-Alliance, fasse revivre l’ordre des jésuites dans toute sa puissance. Et les Américains ont-ils besoin qu’on leur dise ce que sont les jésuites ? S’il y en a qui l’ignorent, qu’ils s’informent sans tarder de leur histoire ; il n’y a pas de temps à perdre ; leurs agissements sont sous vos yeux dans les événements de chaque jour ; c’est une société secrète, une sorte d’ordre maçonnique avec des caractéristiques supplémentaires odieuses et révoltantes, mille fois plus dangereuse. Ce ne sont pas seulement des prêtres, ou des prêtres d’une seule croyance religieuse ; ce sont des marchands, des avocats, des éditeurs et des hommes de n’importe quelle profession, qui n’ont pas d’insigne extérieur (dans ce pays) pour se faire reconnaître ; ils sont dans toute votre société. Ils peuvent revêtir n’importe quel caractère, celui d’anges de lumière ou de ministres des ténèbres, pour accomplir leur unique grande fin, le service pour lequel ils sont envoyés, quel que soit ce service. »
Même l’écrivain russe Dostoïevski a noté leurs méthodes malfaisantes en déclarant : « Les jésuites […] ne sont que l’armée romaine pour la souveraineté terrestre du monde dans le futur, avec le pontife de Rome pour empereur […] c’est leur idéal […] C’est la simple soif de pouvoir, de gains terrestres immondes, de domination — quelque chose comme un servage universel avec eux comme maîtres — c’est tout ce qu’ils défendent. Ils ne croient peut-être même pas en Dieu. »
Dans son testament de 1877, Cecil Rhodes appelait à modeler une nouvelle Église de l’Empire britannique autour de « la constitution jésuite », et la Fabian Society a directement calqué ses techniques sur cette méthode de la théorie de l’imprégnation afin de gagner en influence sur tous les leviers de la culture, du goût et de la politique.
L’un des principaux contrôleurs de la Table ronde de Cecil Rhodes, W. T. Stead, a écrit que : « M. Rhodes était plus que le fondateur d’une dynastie. Il aspirait à être le créateur d’une de ces vastes associations semi-religieuses et quasi politiques qui, comme la Compagnie de Jésus, ont joué un rôle si important dans l’histoire du monde. Pour être plus strictement exact, il souhaitait fonder un Ordre comme instrument de la volonté de la dynastie, et tant qu’il vivrait, il rêvait d’être à la fois son César et son Loyola. »
Pendant qu’il dirigeait une grande partie de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe, Rhodes a fait en sorte que l’ordre devienne le plus grand propriétaire foncier d’Afrique du Sud en recevant des terres généreuses sur lesquelles de nombreuses églises ont été construites.
Le magazine America, dirigé par les jésuites, s’est même vanté de ce qui suit : « Au début du XXe siècle, l’Église catholique, comme de nombreuses églises à l’époque, a reçu des concessions de terres des administrateurs coloniaux pour le travail missionnaire. Cecil Rhodes, l’un des géants de l’entrepreneuriat de l’ère coloniale britannique, a invité les églises, dont l’Église catholique, dans ses territoires nouvellement acquis. Par la suite, l’Église catholique a travaillé en étroite collaboration avec les gouvernements coloniaux, notamment en Afrique britannique. »
Les ingénieurs sociaux du Tavistock de Londres, comme William Sargent, se sont plongés dans des études sur les techniques jésuites de contrôle de l’esprit avec l’ouvrage de référence « Bataille pour l’esprit » (« Battle for the Mind », 1955) qui a profondément influencé la guerre culturelle au cours des 70 années qui ont suivi. Le philosophe Bertrand Russell, affilié à Tavistock, a déclaré dans son ouvrage « L’esprit scientifique et la science dans le monde moderne » (« Scientific Outlook », 1930) que :
« La psychologie, telle qu’elle a été pratiquée partout dans le passé, était incapable d’offrir un contrôle fonctionnel sur les processus mentaux, et n’a jamais visé ce résultat. À cette affirmation générale, il y a cependant une exception importante, à savoir la psychologie telle qu’elle a été étudiée par la Compagnie de Jésus. Une grande partie de ce que le reste du monde n’a compris que récemment a été appréhendée par Ignace de Loyola et imprimée par lui à l’Ordre qu’il a fondé. Les deux tendances qui divisent les psychologues progressistes de nos jours, à savoir la psycho-analyse et le comportementalisme, sont toutes deux également illustrées dans la pratique jésuite. Je pense que l’on peut dire dans l’ensemble que les jésuites se sont principalement appuyés sur le comportementalisme pour leur propre formation, et sur la psycho-analyse pour leur pouvoir sur les pénitents. »
Huit ans seulement avant d’écrire cet ouvrage, Russell avait enseigné à Pékin où il a fait connaître son interprétation particulière de la « philosophie et de la science occidentales » aux jeunes élites qui accédaient à des postes influents dans le climat d’inspiration bolchevique de la Chine républicaine.
Tout comme les méditations d’Ignace de Loyola comportaient un mantra auto-hypnotique qui amenait le praticien à croire que le blanc est noir si Dieu le voulait,2 l’extension de ce même mantra par Russell a été développée dans son ouvrage « Science, puissance, violence » (« The Impact of Science and Society ») de 1953, où il a demandé à des équipes de psychiatres de voir combien il en coûterait pour convaincre les jeunes que la neige est une matière noire :
« On peut espérer qu’avec le temps, n’importe qui sera capable de persuader n’importe qui de n’importe quoi s’il peut saisir le patient encore jeune et si l’État lui fournit l’argent et l’équipement […] Ce sujet fera de grands progrès lorsqu’il sera repris par les scientifiques sous une dictature scientifique. Anaxagore soutenait que la neige est noire, mais personne ne le croyait. Les psychologues sociaux de l’avenir auront un certain nombre de classes d’écoliers sur lesquelles ils essaieront différentes méthodes pour produire une conviction inébranlable que la neige est noire. On arrivera bientôt à plusieurs résultats. Premièrement, que l’influence de la maison est obstructive. Deuxièmement, que l’on ne peut pas faire grand-chose si l’endoctrinement ne commence pas avant l’âge de dix ans. Troisièmement, que les versets mis en musique et entonnés de façon répétée sont très efficaces. Quatrièmement, que l’opinion que la neige est blanche doit être tenue pour montrer un goût morbide pour l’excentricité. Il appartient aux futurs scientifiques de préciser ces maximes et de découvrir exactement combien il en coûte par tête pour faire croire aux enfants que la neige est noire, et combien il en coûterait moins pour leur faire croire qu’elle est gris foncé. »
Certains pourraient croire que le Tavistock de Londres, qui a orienté une grande partie du mouvement de la contre-culture des années 1960, est un problème purement occidental qui ne concerne pas la Chine.
Si la Chine est allée loin dans la guérison des blessures spirituelles causées par la Révolution culturelle qui, dans le cadre d’un grand reset culturel, a transformé une armada de jeunes en Gardes rouges radicaux hostiles à toutes les traditions confucéennes les plus ancrées, il est important de rester attentif aux dangers qui planent encore aujourd’hui, car les esprits et les âmes des jeunes restent le principal champ de bataille sur lequel se joue le destin de l’humanité.
À cet égard, les mesures prises par Xi Jinping pour lutter contre la dépendance aux jeux en ligne, la féminisation des hommes et la déification des célébrités sont essentielles pour protéger les masses d’une jeunesse dont les âmes sont depuis longtemps la cible de la corruption des ingénieurs sociaux occidentaux dans une forme moderne de guerre de l’opium.
Mais qu’en est-il de la jeune élite qui émergera comme les leaders de l’avenir ? La répression de la dépendance aux jeux vidéo et du culte de la célébrité est-elle suffisante pour les protéger ? Quels sont les dangers supplémentaires auxquels nous sommes confrontés à ce niveau ?
Sans entrer dans les détails, j’invite le lecteur à passer en revue la Fondation de l’Éternel Féminin, qui vaut plusieurs milliards de dollars, fondée en 2015 par le gourou de l’analyse systémique, David Hawk (le protégé d’Eric Trist de Tavistock). Cette étrange fondation basée à Pékin et aux États-Unis prétend former une nouvelle génération de Jeanne d’Arc chinoises parmi les héritières milliardaires de la Chine, pays qui représentent un quotient étonnamment élevé de la jeune élite en raison de la politique de l’enfant unique de l’après 1979 entreprise par les adeptes malthusiens du Club de Rome associés à Zhao Ziyang.
Décrivant les origines de l’organisation à un groupe d’étudiants en 2020, Hawk a déclaré :
« En 2015, je craignais que Donald Trump ne devienne notre prochain président. J’ai donc créé une fondation en Chine qui s’appelait la Fondation pour l’Éternel Féminin et j’ai demandé à des gens de m’aider. Ces personnes ont convaincu certains des hommes les plus riches de Chine possédant certaines des plus grandes entreprises mais aussi qui n’avaient qu’une fille. Pas de fils. Ils ont contribué à hauteur de 650 millions de dollars à cette fondation […] c’était pour préparer les humains au changement climatique et particulièrement pour préparer les femmes à être responsables et à diriger des organisations pendant cette chose que nous allons appeler le changement climatique. C’était donc à propos du changement climatique et de la manière de trouver un leadership dans les 30, 40, 50 prochaines années. »
Les jeunes femmes chinoises recrutées dans le cadre de cette opération reçoivent de fortes doses de conditionnement dans plusieurs des centres de villégiature de la fondation aux États-Unis et destinés à l’élite ; on y propose aux jeunes femmes de les reconnecter avec l’harmonie de la nature, le taoïsme, et de guérir le monde de la toxicité masculine du confucianisme et du platonisme.
Décrivant un débat avec des membres éminents du comité exécutif chinois sur la meilleure voie philosophique à suivre pour la Chine du XXIe siècle, Hawk a déclaré :
« J’ai soutenu que la Chine devait aller au-delà de Confucius. Que Confucius ne les servait pas bien. Trop d’ordre. Trop de stabilité. Trop d’obéissance aux règles. En fait, la Chine devait revenir à la sagesse de Lao Tseu et abandonner la pensée confucéenne. »
La Fondation décrit son objectif comme étant « d’exploiter le féminin et la différence qu’il permet pour un état final. Nous souhaitons voir si nous pouvons contribuer à améliorer nos relations avec nos différents univers grâce à une perspective plus large de ce que nous sommes et de ce que nous deviendrons. Nous pensons que la perspective féminine de la vie offre une différence qui peut être très utile et faire une différence dans les systèmes vivants. Les institutions sont basées dans le temps et dans l’espace. L’espace de la Fondation se voit dans l’action dans ses deux milieux urbains, Shanghai et New York, et dans ses deux retraites rurales de réflexion dans l’Est et le Midwest des États-Unis. Cela donne une idée de la base et de l’avenir de la Fondation. Toutes les institutions ont besoin d’un symbole, d’une icône de ce qu’elles défendent en même temps qu’elles deviennent éternelles ».
Sur le site Web de la Fondation, Gregory Bateson de MK-Ultra figure en bonne place, aux côtés d’images d’enfants, de poésie chinoise, de musique de Leonard Cohen, de papillons et de dominatrices.
Quiconque ignore cette incursion culturelle qui tente de pénétrer l’âme de princesses chinoises de la haute société devrait réfléchir à ce qui s’est passé lorsque le rôle de la guerre multiforme de Tavistock sur la génération des baby-boomers occidentaux a été négligé dans les années 1940 et 1950. Comme je l’ai souligné dans mon précédent article intitulé « Comment le Gorbatchev chinois a été balayé en 1989 », la principale utilisation de Zhao Ziyang par l’oligarchie occidentale a été d’imposer des systèmes fermés d’équilibre statique à la gestion de la Chine en se fondant sur la supposée loi universelle de l’entropie.
Suivant ce courant de pensée, la fondation de Hawk déclare que l’éternel féminin « est compatible avec la deuxième loi de la thermodynamique, une règle scientifique pratiquement ignorée dans l’enseignement ».
Heureusement, il semble que Xi Jinping comprenne les dangers posés par la fondation, car le gouvernement chinois est intervenu pour bloquer les aspirations de Hawk à diriger l’organisation en plaçant à sa place une jeune héritière de la plus grande entreprise de bière de Chine à sa présidence ; cela a conduit Hawk à déclarer que le gouvernement actuel souhaite probablement qu’il soit arrêté.
À un niveau plus direct de l’influence jésuite qui pèse actuellement sur l’avenir de la Chine, les efforts du pape jésuite François pour ramener le Vatican dans une position qui permette de contrôler l’Église catholique chinoise (dont les liens ont été rompus par Mao en 1951) ont abouti à un accord provisoire Chine-Vatican en 2018. Celui-ci exige que Pékin soumette à l’approbation du pape tous les responsables potentiels de l’Église avant qu’ils puissent jouer un rôle dans la communauté catholique chinoise. Compte tenu des efforts du pape pour verdir le christianisme en unissant la foi à la déconstruction de la civilisation, aux Accords de Paris et au Green New Deal, il s’agit d’une sonnette d’alarme qui ne doit pas être ignorée.
Lorsque l’on prend ces faits en considération, même le lecteur le plus dévoué d’Epoch Times devrait comprendre pourquoi la Chine a trouvé que l’utilisation des systèmes de crédit social, la surveillance par CCTV et la régulation des mouvements religieux étaient d’une grande importance.
Xi Jinping ne doit pas seulement s’inquiéter des domaines de la guerre culturelle et des cultes religieux, mais aussi des essaims d’agents à la solde de l’étranger opérant dans une multitude de domaines au sein du gouvernement et du monde des affaires chinois.
Nombre de ces personnages effrayants ont été purgés en 1989 avec l’éviction de Zhao Ziyang, marionnette de Soros, et avec la neutralisation de la tentative de changement de régime sur la place Tiananmen. D’autres traîtres sont partis précipitamment dans les mois qui ont précédé la rétrocession de Hong Kong à Pékin en 1997, lorsque de nombreux oligarques fidèles à la City de Londres ont décidé de chercher un sanctuaire plus sûr au Canada britannique et aux États-Unis, sans même savoir quel sort leur serait réservé par les tribunaux de Pékin.
D’autres encore ont été purgés au cours du vaste programme de lutte contre la corruption lancé par le président Xi depuis 2012, notamment la récente purge de l’ex-ministre de la Sécurité Sun Lijun et de son entourage conspirateur affilié aux réseaux de l’ancien président Zhang Zemin.
En expulsant Sun, le comité disciplinaire du parti a écrit que l’ex-ministre avait « créé et répandu des rumeurs politiques, pris des mesures contre d’autres personnes, tissé un réseau de mystification pour obtenir du capital politique et […] utilisé des moyens sans scrupules […] pour former des gangs, des clans et des groupes d’intérêt au sein du parti et pour bâtir son pouvoir personnel ».
Cette lutte entre des paradigmes opposés au sein de la Chine donne un aperçu clair du type de danger que représentait Jack Ma, membre du conseil d’administration du Forum économique mondial (membre de la faction de Shanghai du PCC de Jiang Zemin), lorsqu’il a critiqué avec arrogance le paradigme économique du PCC jusqu’à ce qu’on lui demande de se retirer dans son manoir de Hangzhou et qu’il soit forcé de laisser de côté sa vanité pour faire preuve d’un peu plus d’humilité.
Tout comme aux États-Unis en 1776, de nombreux « loyalistes de l’empire-uni » ont choisi de rester sur place tandis que d’autres loyalistes sont partis en terrain plus sûr au Canada britannique. Ceux qui sont restés derrière ont formé une nouvelle oligarchie locale portant un vernis patriotique tout en travaillant secrètement pour avoir l’occasion de frapper et de ramener la colonie renégate dans le giron impérial comme l’a souligné Cecil Rhodes.
Démystifier les opérations psychologiques anti-chinoises
Par Matthew Ehret
Sources :
Organisés selon des niveaux maçonniques d’initiation, d’exercices psychologiques intrusifs et d’examens constants, les jésuites talentueux qui réussissent les nombreuses épreuves placées sur leur chemin et qui sont considérés comme ayant les qualités requises sont amenés à certaines prises de conscience. L’une des plus importantes est que les actes de péché ne sont pas la faute de la personne qui les commet. Plutôt que de s’approprier le péché, le conditionnement psychologique laborieux décrit dans les Méditations de Loyola persuade le dévot de remettre le péché de ses actes à n’importe quel commandant qui lui donne des ordres d’en haut, le général suprême au sommet de la hiérarchie étant la source ultime du péché. ↩
La 13e règle de Loyola dans ses Méditations spirituelles se lit comme suit : « Pour avoir raison en tout, nous devons toujours soutenir que le blanc que je vois, est noir, si l’Église hiérarchique en décide ainsi, estimant qu’entre le Christ notre Seigneur, l’Époux, et l’Église, son Épouse, il y a le même Esprit qui nous gouverne et nous dirige pour le salut de nos âmes. » ↩
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