Traduit de l’anglais par EDB () • Langue originale : anglais |
Il s’agit d’une nation entièrement artificielle créée sans aucune considération pour les mouvements sociopolitiques organiques de la terre et de son peuple, plaquée sans racine sur une ancienne civilisation préexistante aux racines profondes.
Tout à propos d’Israël est faux. Il s’agit d’une nation entièrement artificielle1 créée sans aucune considération pour les mouvements sociopolitiques organiques de la terre et de son peuple, plaquée sans racine sur une ancienne civilisation préexistante aux racines profondes. C’est pourquoi elle ne peut exister sans être artificiellement soutenue par une propagande ininterrompue, le lobbying, les opérations d’influence en ligne et la violence militaire de masse.
Israël est tellement faux que son ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, a attisé les tensions religieuses en encourageant les militants sionistes à prier sur le mont du Temple, connu des musulmans sous le nom d’Al-Aqsa. En effet, la loi juive interdit historiquement aux Juifs de prier sur le mont du Temple ; un panneau placé là en 1967 et toujours maintenu par le grand rabbinat d’Israël indique : « Selon la loi de la Torah, il est strictement interdit de pénétrer dans la zone du mont du Temple en raison de la sainteté du site. » Il s’agit simplement d’une chose étrange, semblable à un christianisme évangélique, que les sionistes ont commencé à faire en violation de leurs propres traditions et textes religieux pour faire avancer leurs programmes nationalistes.
Le journaliste Dan Cohen explique sur Twitter :
« La “prière” sur le mont du Temple est à 100 % une invention sioniste qui contrevient totalement à la loi juive. Les Juifs ne mettent pas les pieds sur le mont du Temple, et encore moins pour y “prier”. C’est pourquoi le panneau ci-dessous est affiché à l’entrée qu’empruntent les non-musulmans.
Ben-Gvir l’a annoncé publiquement afin de provoquer une réaction qui servira de prétexte pour restreindre et expulser les musulmans du site, faire exploser Jérusalem et la Cisjordanie et étendre la guerre régionale.
Ben-Gvir tient Netanyahou en otage. Ensemble, ils mènent Israël à l’autodestruction. »
Il n’y a pas de spiritualité authentique dans un tel comportement. Il n’a pas de racines. Pas de profondeur. Aucune connexion. C’est le produit d’esprits occupés avec des programmes modernes, sans rien de plus.
Israël est tellement faux que les sionistes ont artificiellement ressuscité une langue morte pour que ses habitants aient une langue « native » commune à parler, afin qu’ils puissent tous jouer au jeu de rôle en tant qu’autochtones du Moyen-Orient dans leur pays bidon et artificiel.
Israël n’a pas de véritable culture propre ; tout est un mélange (A) de culture juive organique importée depuis d’autres parties du monde par la diaspora juive, (B) de culture volée aux Palestiniens (voir la « nourriture israélienne »), et (C) de la culture de la haine génocidaire inculquée par l’endoctrinement et qui est imbriquée dans le tissu du sionisme moderne. La façon dont Israël est devenu la Mecque de la musique électronique de danse met clairement en évidence un vide culturel douloureux que ses habitants tentent désespérément de combler avec de la pop artificielle vide de sens.
Même le soutien international à Israël est factice ; il s’agit d’un astroturf2 fabriqué qui doit être imposé de haut en bas, parce qu’il ne viendrait à l’esprit de personne qu’Israël est quelque chose qu’il faut soutenir.
Le lobby israélien, dont l’influence est phénoménale, est utilisé pour promouvoir la politique étrangère pro-israélienne dans les puissants gouvernements occidentaux comme Washington et Londres. Pas plus tard qu’hier, le représentant des États-Unis, Thomas Massie, a déclaré à Tucker Carlson que tous les républicains du Congrès, à l’exception de lui-même, « ont une personne de l’AIPAC » avec laquelle ils sont en communication constante, et qu’il décrit fonctionnant « comme une baby-sitter » en ce qui concerne l’élaboration de lois sur le sujet d’Israël.
Le lobby israélien existe avec le plein consentement de la machine de guerre impériale occidentale et de son cartel secret du renseignement, car le soutien militaire occidental à Israël est lui aussi factice et frauduleux. L’empire occidental, dont les intérêts stratégiques bénéficient directement de la violence et du radicalisme au Moyen-Orient, prétend étendre constamment sa présence militaire dans la région afin de promouvoir la stabilité et de protéger un allié important ; mais, en réalité, cette présence militaire permet simplement de mieux contrôler des territoires cruciaux riches en ressources, dont les populations s’uniraient sinon pour former un bloc puissant agissant dans leurs propres intérêts. Le lobby israélien est un fabricant de consentement autofinancé qui aide l’empire à faire ce qu’il veut déjà faire.
Le soutien à Israël dans les médias est également factice et imposé de haut en bas. Depuis le mois d’octobre, des médias comme le New York Times, CNN et CBC ont dû faire face à des scandales dus à des fuites de leur personnel concernant les demandes de leurs directions d’orienter leur couverture de Gaza au profit des intérêts d’Israël en matière d’information. Briahna Joy Gray vient d’être licenciée par The Hill pour avoir critiqué Israël en tant que coanimatrice de l’émission « Rising », un sort que tous les employés des médias de masse savent qu’ils partageront s’ils ne soutiennent pas suffisamment l’ethno-état favori de l’empire.
Le soutien d’Israël par les célébrités est également forcé. Un courriel récemment divulgué de l’influente gourou du marketing et de l’image de marque d’Hollywood, Ashlee Margolis, demande aux employés de son entreprise de « suspendre toute collaboration avec une célébrité, un influenceur ou un créateur de tendances qui s’affiche contre Israël ». Comme nous l’avons évoqué récemment, les célébrités sont aussi naturellement dissuadées de critiquer tout aspect de l’empire occidental par le fait que leur statut dépend de personnes riches dont la richesse repose sur le statu quo impérial.
Le soutien à Israël sur les réseaux sociaux est lui aussi notoirement factice. Depuis des années, Israël est un pionnier dans l’utilisation de trolls sur les réseaux sociaux pour déferler sur les critiques d’Israël et promouvoir des programmes tels que celui consistant à saper le mouvement BDS. Après le début de l’attaque de Gaza, Israël a dépensé des millions en relations publiques par le biais de publicités sur YouTube, Instagram et Facebook, et le New York Times vient de confirmer des rapports antérieurs selon lesquels Israël a ciblé des législateurs aux États-Unis avec de faux comptes de réseaux sociaux afin d’influencer leurs décisions politiques.
En vérité, personne ne soutient réellement Israël de manière organique. S’ils ne le soutiennent pas parce que leurs lobbyistes et leurs employeurs leur ont dit de le faire, ils le soutiennent parce que c’est ce que leur ont dit de soutenir les dirigeants de leurs idéologies politiques débiles comme le sionisme, le libéralisme et le conservatisme, ou les dirigeants de leurs religions débiles comme le fondamentalisme chrétien. C’est toujours quelque chose qui est imposé aux gens du haut vers le bas, plutôt que de surgir de l’intérieur en raison de leurs propres intérêts et idéaux naturels.
Israël n’est pas un pays, c’est la fausse version cinématographique d’un pays. Un décor de cinéma dont les pièces ne tiennent même pas debout, si bien que les gens courent en permanence dans un état de construction constante, essayant de soutenir les choses et de les clouer, et se bousculant pour ramasser les choses qui tombent, et faisant tourner les pièces pour qu’elles ressemblent à de vrais bâtiments devant la caméra. Sans cette agitation constante de propagande, de lobbying, d’opérations d’influence en ligne et de violence militaire de masse ininterrompue, tout le décor du film s’écroulerait et les gens verraient tous les membres de l’équipe de tournage, les acteurs et les caméras pour ce qu’ils sont.
Il est clair que rien de tout cela n’est viable. Il est clair que quelque chose va devoir céder. Ces éléments de décor finiront par s’écrouler tôt ou tard ; il s’agit simplement de savoir quand et quelle doit être la hauteur de la pile de cadavres humains avant que cela ne se produise.
Sources :
Source de l’illustration d’en-tête : Pixabay (Peggy_Marco)
https://pixabay.com/illustrations/patriot-flag-proudly-patriotism-1019866/
[ Free to use ]
Pour cet article, nous avons choisi de traduire le terme anglais « synthetic » par « artificiel ». (NdT) ↩
L’astroturfing (anglicisme) est une pratique qui consiste à dissimuler les commanditaires d’un message ou d’une organisation (politique, publicitaire, religieuse ou de relations publiques, par exemple) pour faire croire qu’il provient de participants de la base et qu’il est soutenu par eux. Il s’agit d’une pratique visant à donner de la crédibilité aux déclarations ou aux organisations en dissimulant des informations sur les bailleurs de fonds de la source.
L’implication derrière l’utilisation de ce terme est qu’au lieu d’un « véritable » ou « naturel » effort de la base derrière l’activité en question, il y a une « fausse » ou « artificielle » apparence de soutien. (NdT)
[Source : article de Wikipedia, version du 13 mai 2024 à 21 h 32 (UTC)] ↩
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