Traduit de l’anglais par EDB () • Langue originale : anglais |
Il y a une citation d’un ancien texte bouddhiste appelé le Dhammapada qui est souvent traduite par « Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons le monde ».
En d’autres termes, nos habitudes mentales façonnent notre personnalité et déterminent comment cette personnalité va se comporter, et ce comportement contribue à façonner le monde.
Nous retrouvons une ligne similaire dans les Upanishads de l’hindouisme : « Tel est ton désir, telle est ton intention. Telle est ton intention, telle est ta volonté. Telle est ta volonté, telle est ton action. Tel est ton action, tel est ton destin ».
Il s’agit de deux façons différentes d’exprimer la même observation intemporelle que nous voyons apparaître sous diverses formes dans les traditions philosophiques du monde entier : nos actions découlent de nos pensées et nos pensées découlent de nos habitudes mentales conditionnées, nous devons donc faire très attention à ces habitudes mentales, car elles détermineront en fin de compte notre destin.
Mais les personnes qui, en tant que groupe, consacrent le plus d’énergie et d’attention à cette observation intemporelle ne sont ni les bouddhistes, ni les hindous, ni aucune tradition religieuse ou philosophique. Ceux qui sont les plus intéressés par l’étude et la pratique de cette idée sont les puissants qui dirigent ce monde.
Les puissants comprennent que, puisque les actions des gens découlent de leurs pensées et que le destin du monde découle des actions des gens, si vous pouvez contrôler les pensées des gens à l’échelle des masses, vous pouvez contrôler le destin du monde.
En contrôlant la façon dont les gens pensent collectivement aux choses, vous pouvez contrôler la façon dont ils agissent, vous pouvez contrôler la façon dont ils s’organisent, et vous pouvez contrôler la façon dont ils votent. C’est important parce que les gens sont devenus plus instruits et plus aptes à partager l’information au fil des années, et donc plus conscients de la valeur de la liberté et de l’égalité. Il est donc de plus en plus difficile de leur refuser la liberté et l’égalité sans déclencher de violentes révolutions et se retrouver la tête dans un panier.
Les structures de pouvoir des sociétés plus « éclairées » ont résolu ce dilemme en donnant aux gens l’illusion de la liberté et de l’égalité tout en les gardant asservis aux programmes de leurs dirigeants par une manipulation psychologique à grande échelle. Les institutions médiatiques, les plateformes en ligne et les groupes de réflexion sont dominés par des ploutocrates, en coordination avec des agences gouvernementales secrètes, afin de s’assurer que les informations consommées par la majorité des gens servent les intérêts sociaux, politiques, militaires et géostratégiques de la structure du pouvoir en place.
C’est pourquoi, lorsque vous regardez les informations à la télévision, vous avez toujours l’impression qu’elles vous trompent ; c’est exactement ce qui se passe. Les informations qui dérangent les puissants sont omises, tandis que celles qui les servent sont amplifiées et déformées de la manière la plus commode possible.
Cela ne se produit pas parce que la classe qui contrôle les médias est personnellement penchée par-dessus l’épaule de chaque journaliste et lui ordonne de mentir, mais parce que si vous contrôlez ceux qui dirigent un média, vous contrôlez alors ceux qu’ils embauchent et ceux qu’ils valorisent, ce qui donne naturellement naissance à un système dans lequel les journalistes comprennent que la seule façon pour eux de faire avancer leur carrière est de promouvoir les récits qui servent l’establishment du pouvoir en place et de marginaliser ceux qui ne le font pas.
La meilleure façon de manipuler les gens sans qu’ils le sachent est de faire appel à leurs impulsions les plus fortes et les plus inconscientes. En pratique, cela signifie tirer sur les hameçons psychologiques de l’ego, qui à leur niveau de base sont la peur et l’identité. Si vous vous êtes forgé une identité forte à partir de quelque chose comme l’appartenance à un certain parti politique ou à un certain groupe idéologique ou ethnique, alors cela aura un poids égoïque important pour vous. Si vous êtes dans un état de peur, il y aura beaucoup de contraction égoïque et vous prendrez donc vos pensées très au sérieux.
Si vous pouvez faire appel aux impulsions de base des gens que sont la peur et l’identité, il devient très facile d’insérer des idées dans leurs esprits et de leur donner de nouvelles habitudes mentales, et c’est exactement ce que font les propagandistes. Vous devez craindre les terroristes, les Russes et les Chinois, car ils vont vous faire du mal. Vous devez soutenir le parti démocrate et tout ce que ses experts vous disent, parce que c’est votre tribu. Cet antivax là-bas, c’est votre véritable ennemi, et non la structure de pouvoir planétaire dotée de l’arme nucléaire qui conduit notre monde à sa perte de multiples façons. Et ainsi de suite.
Ils nous donnent l’illusion de la liberté, mais tant qu’ils enchaînent nos esprits avec de la propagande, nous ne sommes pas libres. Cela ne servirait à rien s’ils nous donnaient toutes les libertés individuelles imaginables alors qu’une masse cruciale d’entre nous continuerait à penser d’une manière qui profite aux puissants ; car ces pensées nous amèneraient à agir, à nous organiser et à voter d’une manière qui profite à nos gouvernants et non pas à nous-mêmes.
Si nous voulons libérer nos esprits des chaînes du pouvoir, il ne suffit pas de faire des recherches et de mémoriser un tas de faits sur ce qui se passe réellement dans notre nation et dans le monde. L’étape la plus importante pour libérer nos esprits de leurs chaînes, c’est de retirer de nous-mêmes les hameçons psychologiques de la peur et de l’identité auxquels ces chaînes sont attachées. Cela signifie nous libérer des illusions de la conscience égoïque, ce qui — c’est assez amusant — nous ramène directement aux principes essentiels du bouddhisme et de l’hindouisme.
Aussi longtemps que l’humanité sera asservie à l’ego, elle restera asservie à des structures de pouvoir abusives, car les manipulateurs seront toujours capables d’utiliser nos hameçons égoïques pour nous inciter à soutenir leurs intérêts à grande échelle. Jusque-là, le nombre de libertés civiles que nous gagnerons ou perdrons n’aura pas d’importance, car nous serons toujours incapables d’aller au-delà des liens de nos chaînes psychologiques.
Ce n'est que lorsque l'humanité se sera collectivement libérée de l'attraction gravitationnelle de la conscience égoïque que nous pourrons vraiment atteindre le potentiel réel de notre espèce.
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