Les États-Unis arment et aident les néonazis en Ukraine, pendant que le Congrès débat des mesures d’interdiction

Les États‑Unis arment et aident
les néonazis en Ukraine,
pendant que le Congrès débat
des mesures d’interdiction

Par Ben Norton

Une publication The Grayzone


Extrême droite Fascisme Répression Ingérence Propagande Médias Contre-histoire Histoire
Ukraine États-Unis
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Traduit de l’anglais par EDB () • Langue originale : anglais


Connu comme un bastion du néonazisme, le bataillon Azov d’Ukraine a reçu des équipes de conseillers militaires des États-Unis et des armes de fabrication étatsunienne très puissantes.

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Des membres du bataillon Azov exécutent un salut « Sieg Heil » (à gauche) ; des conseillers militaires des États-Unis rencontrent des commandants d’Azov sur le terrain en novembre 2017 (à droite).

En novembre dernier, une équipe d’inspection militaire étatsunienne a visité le bataillon Azov, qui était en première ligne de la guerre civile ukrainienne, pour discuter de la logistique et du renforcement de la coopération. Les images de la rencontre ont montré des officiers de l’armée des États-Unis examinant des cartes avec leurs homologues ukrainiens, faisant les yeux doux et ignorant les écussons Wolfangel d’inspiration nazie qui ornaient leurs manches.

Azov est une milice qui a été incorporée à la Garde nationale ukrainienne et qui est considérée comme l’une des unités les plus efficaces sur le terrain contre les séparatistes prorusses. Mais elle est aussi largement connue comme un bastion du néonazisme dans les rangs de l’armée ukrainienne — qui a été critiqué par des groupes internationaux de défense des droits de l’homme — lié à un réseau fasciste international et même à un important complot terroriste.

Selon Lower Class Magazine, une publication allemande de gauche, Azov entretient une organisation semi-clandestine appelée « Division misanthropique » qui recrute massivement dans les rangs de la jeunesse néonazie en France, en Allemagne et en Scandinavie. Les combattants étrangers se voient promettre un entraînement avec des armes lourdes, y compris des chars, dans des camps ukrainiens remplis de compagnons de route fascistes. On y trouve même des vétérans de l’armée comme Mikael Skillit, un ancien tireur d’élite de l’armée suédoise devenu volontaire néonazi pour Azov. « Après la Seconde Guerre mondiale, les vainqueurs ont écrit leur histoire », a déclaré Skillit à la BBC. « Ils ont décidé que c’est toujours une mauvaise chose de dire que je suis blanc et que je suis fier. »

Les volontaires étrangers d’Azov sont poussés par l’appel de la « Reconquista », ou la mission de placer les nations d’Europe de l’Est sous le contrôle d’une dictature suprématiste blanche modelée sur la dictature du Reichskommissariat nazi qui a dirigé l’Ukraine pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette mission est promue avec beaucoup d’enthousiasme par l’idéologue en chef d’Azov, Andriy Biletsky, un organisateur fasciste chevronné qui dirige l’Assemblée national-socialiste au parlement ukrainien. L’assemblée de Biletsky s’est engagée à interdire les contacts interraciaux et a juré « de préparer l’Ukraine à une nouvelle expansion et de lutter pour la libération de toute la race blanche de la domination du capital spéculatif internationaliste ».

Le plus célèbre des jeunes européens racistes attirés par les camps d’entraînement militaire d’Ukraine est peut-être un ouvrier agricole français de 25 ans nommé Grégoire Moutaux. En juin 2016, Moutaux a été arrêté à la frontière de l’Ukraine par les services de sécurité du SBU du pays avec un arsenal stupéfiant de fusils d’assaut, des milliers de munitions et 125 kg d’explosifs TNT. Il avait même réussi à entrer en possession de deux lance-grenades antichars.

Animé par une idéologie néonazie pure et dure, Moutaux prévoyait de faire sauter « une mosquée musulmane, une synagogue juive, des organismes de recouvrement des impôts, des unités de patrouille de police » et d’attaquer le championnat de football Euro 2016. Selon le SBU, le terroriste en puissance a été en contact « avec des unités militaires combattant dans le Donbass », la région d’Ukraine orientale où Azov maintient ses camps d’entraînement.

Tout en mobilisant la jeunesse raciste à travers l’Europe, la direction d’Azov a également réussi à entretenir une relation chaleureuse avec l’armée des États-Unis. Sur une photo publiée sur le site web d’Azov en novembre dernier, on peut voir un officier des États-Unis serrer la main d’un officier d’Azov dont l’uniforme porte l’écusson Wolfsangel d’inspiration nazie qui sert de symbole à la milice. Les images ont mis en lumière une relation naissante qui s’est déroulée en grande partie en secret, mais dont les détails troublants émergent lentement.

Bien que Washington n’ait rien entrepris en Ukraine qui ressemble au programme de formation et d’équipement d’un milliard de dollars  qu’il a mis en œuvre en Syrie pour promouvoir un changement de régime par le biais d’une force par procuration de soi-disant « rebelles modérés », il existe des similitudes claires et inquiétantes entre les deux projets. Tout comme les armes lourdes ostensiblement destinées à l’Armée syrienne libre soutenue par la CIA sont allées directement dans les mains des forces insurgées salafistes et djihadistes, y compris ISIS (État Islamique), les armes étatsuniennes en Ukraine vont directement aux extrémistes d’Azov. Et une fois de plus, dans sa détermination à faire monter la pression sur la Russie, Washington semble prêt à ignorer les orientations politiques inquiétantes de ses mandataires sur le front.

Au cours des derniers mois, un large éventail d’observateurs de la guerre civile ukrainienne a documenté le transfert d’armes lourdes fabriquées aux États-Unis vers le bataillon Azov, et ce juste sous le nez du département d’État des États-Unis.

Cette photo d’un soldat d’Azov testant un lance-grenades PSRL-1 de fabrication étatsunienne, publiée sur le site Internet d’Azov en juin 2017, a été récemment retirée.

Fabriqué au Texas, testé par Azov

L’histoire de la façon dont les armes étatsuniennes ont commencé à affluer vers la milice d’inspiration nazie a débuté en octobre 2016, lorsque la société AirTronic, basée au Texas, a annoncé un contrat pour la livraison de lance-grenades à propulsion par fusée PSRL-1 d’une valeur de 5,5 millions de dollars à « un client militaire européen allié ». En juin 2017, des photos sont apparues sur le site web d’Azov montrant ses combattants testant des lance-grenades PSRL-1 sur le terrain. Les images ont soulevé des questions quant à savoir si l’Ukraine était le « client » anonyme d’AirTronic.

Deux mois plus tard, le site d’analyse militaire prorusse Southfront a publié une fuite du contrat indiquant que 100 lanceurs PSRL-1 d’une valeur de 554 575 dollars — soit environ 1/10e du contrat total — avaient été produits en partenariat avec une société d’armement ukrainienne pour être distribués aux unités combattantes du pays.

Dans une interview accordée en décembre dernier à la chaîne Voice of America, soutenue par les États-Unis, le directeur de l’exploitation d’AirTronic, Richard Vandiver, a souligné que la vente des lance-grenades avait été autorisée grâce à « une coordination très étroite avec l’ambassade des États-Unis, le département d’État des États-Unis, le Pentagone et le gouvernement ukrainien ».

Enfin, en janvier dernier, le transfert des armes létales à Azov a été confirmé par le Digital Forensic Research Lab (DFRL) de l’Atlantic Council. Aric Toler, un chercheur du DFRL, a affirmé que « l’ambassade des États-Unis a absolument contribué à faciliter ce transfert, et je ne suis pas sûr qu’ils étaient conscients qu’Azov serait le premier à s’entraîner avec ».

En tant que lobbyiste de facto de l’OTAN à Washington, et l’un des plus fervents défenseurs à Washington de la fourniture d’armes à l’armée ukrainienne, l’Atlantic Council était une source extrêmement improbable pour une telle divulgation. Bien que les motifs du think tank (groupe de réflexion) pour exposer l’utilisation d’armes étatsuniennes par Azov restent obscurs, ses chercheurs ont fini par mettre en lumière un épisode véritablement scandaleux du soutien semi-clandestin des États-Unis aux néonazis.

Un jour après que l’Atlantic Council a fait état de l’acquisition d’armes étatsuniennes par Azov, la Garde nationale ukrainienne a insisté dans une déclaration officielle sur le fait que les lance-grenades n’étaient plus en possession d’Azov. Entre-temps, l’attention accrue a incité Azov à supprimer toutes les photos de ses soldats testant les armes.

Lorsque la Chambre des représentants a adopté sa loi sur les crédits de la défense en septembre dernier, elle a inclus une disposition garantissant qu’« aucun des fonds mis à disposition par cette loi ne peut être utilisé pour fournir des armes, une formation ou toute autre assistance au bataillon Azov ». Mais cette disposition n’a pas encore été autorisée. En 2015, la pression exercée par le Pentagone a incité le Congrès à supprimer une restriction similaire, et des questions subsistent quant à savoir si elle sera un jour appliquée.

Entre-temps, des officiers d’Azov comme le sergent Ivan Kharkiv ont révélé à des journalistes étatsuniens que « des formateurs des États-Unis et des volontaires des États-Unis » ont travaillé en étroite collaboration avec le bataillon. Et comme l’indiquent les photographies publiées en novembre sur le site Internet d’Azov, des officiers des États-Unis ont rencontré les commandants d’Azov deux mois durant pour leur fournir « une formation ou toute autre assistance », ce qui est explicitement interdit par la disposition du Congrès.

« Votre combat est notre combat »

La collaboration du gouvernement des États-Unis avec des idéologues nazis convaincus afin de saper les objectifs géopolitiques de la Russie n’est pas nouvelle et n’est pas non plus un secret particulièrement bien gardé. Dans son livre de 1988 intitulé « Blowback », le journaliste d’investigation Christopher Simpson a levé le voile sur le programme de la CIA visant à réhabiliter d’anciens actifs de l’Allemagne nazie, y compris des criminels de guerre avérés, et a révélé comment l’agence les employait pour contrer la propagation du communisme en Europe.

La CIA a fait entrer clandestinement l’ancien collaborateur nazi Mykola Lebed (ci-dessus) aux États-Unis sous un faux nom.

Selon Simpson, la CIA a recruté Mykola Lebed, un chef de la milice ukrainienne OUN formé par la Gestapo qui a supervisé la torture et le massacre de Juifs à Cracovie, pour aider à renforcer les services de renseignement ouest-allemands en 1947. Deux ans plus tard, la CIA a fait entrer clandestinement Lebed aux États-Unis sous un faux nom. Il est rapidement engagé par le Pentagone et envoyé dans des tournées de conférences largement promues qui rallient le soutien des guérilleros ukrainiens. Au cours des décennies suivantes, Lebed a défendu la cause anticommuniste par l’intermédiaire de la Prolog Research Corporation, une maison d’édition basée à New York qui s’est révélée être une couverture de la CIA.

Dans son livre de 1991 intitulé « Old Nazis, the New Right, and the Republican Party » (« Les anciens nazis, la nouvelle droite et le parti républicain »), le journaliste Russ Bellant a fourni une nouvelle série de détails inquiétants sur l’histoire de la collaboration des États-Unis avec les anciens nazis ukrainiens. Bellant a montré comment la milice ukrainienne de l’OUN-B s’est reconstituée sous la bannière de l’Ukrainian Congress Committee of America (UCCA), une organisation parapluie1 composée de « fronts complets de l’OUN-B ». L’administration Reagan était truffée de membres de l’UCCA, le président du groupe, Lev Dobriansky, étant ambassadeur aux Bahamas, et sa fille, Paula, siégeant au Conseil national de sécurité. Reagan a même accueilli, à la Maison-Blanche en 1983, Jaroslav Stetsko, un dirigeant bandériste qui a supervisé le massacre de 7000 Juifs à Lviv.

« Votre combat est notre combat », a déclaré Reagan à l’ancien collaborateur nazi. « Votre rêve est notre rêve. »

Les rassemblements aux flambeaux célébrant les collaborateurs nazis comme Stepan Bandera sont devenus un rituel à Kiev.

Les « nazis imaginaires » prennent vie

La boucle est bouclée pour cette relation après l’éviction du président ukrainien corrompu mais démocratiquement élu, Viktor Ianoukovytch, lors du coup d’État de 2014 connu sous le nom d’Euro-Maïdan. Issu des rangs des durs à cuire néofascistes qui ont livré une bataille rangée contre la police antiémeute nationale sur la place Maïdan de Kiev, le bataillon Azov a été formé pour lutter contre les séparatistes prorusses dans l’est du pays. Le commandant de la milice, Andriy Biletsky, avait gagné ses galons en tant que chef du groupe fasciste Patriote d’Ukraine. Il ne cachait pas son nazisme, proclamant que sa mission était de « mener les races blanches du monde dans une croisade finale pour leur survie […] contre les Untermenschen2 dirigés par des Sémites ».

À l’époque, les partisans du coup d’État inspiré par l’OTAN ont qualifié de propagande du Kremlin tous les rapports faisant état de la présence de néonazis dans l’Ukraine post-Maïdan. Jamie Kirchick, un agent néoconservateur, a fait la tentative la plus obtuse de présenter la poussée fasciste en Ukraine, en faisant passer des milices comme Azov pour des « nazis imaginaires de Poutine ». L’historien libéral Timothy Snyder a également écarté le problème du néonazisme en Ukraine, défendant le putsch de Maïdan comme « une révolution populaire classique ».

Mais il n’a pas fallu longtemps pour que la vague de nostalgie nazie et d’antisémitisme qui déferlait sur le pays devienne impossible à nier. Le vétéran fasciste Andriy Parubiy, fondateur du Parti national-socialiste, s’est hissé au rang de président du parlement ukrainien. Vadym Troyan, un dirigeant de l’organisation néonazie de Biletsky, Patriote d’Ukraine, et qui avait servi en tant que commandant adjoint d’Azov, a été nommé chef de la police de la province de Kiev.

Des rassemblements aux flambeaux massifs se déroulent régulièrement dans les rues de Kiev, avec des colonnes de membres d’Azov défilant sous la bannière Wolfsangel d’inspiration nazie qui sert de symbole à la milice. L’auteur et chroniqueur Lev Golinkin a noté que les néonazis qui ont violemment défilé à Charlottesville, en Virginie, l’année dernière, portaient des drapeaux arborant l’autre symbole affiché par Azov : le Sonnengrad, ou soleil noir d’inspiration nazie SS.

Dans toute l’Ukraine, des collaborateurs nazis comme Stepan Bandera ont été célébrés par des mémoriaux et des rassemblements les proclamant héros nationaux. Bandera était le commandant de la milice de guerre de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN-B), qui a combattu aux côtés de l’Allemagne nazie contre l’Union soviétique. Malgré le rôle de sa milice OUN-B dans le massacre de Juifs et de Polonais de souche pendant la guerre, notamment lors d’un pogrom qui a fait 7 000 morts parmi les Juifs de Lviv, un grand boulevard de Kiev a été baptisé du nom de Bandera. Dans l’Ukraine d’aujourd’hui, même les nationalistes traditionnels vénèrent Bandera comme un combattant de la liberté.

En mai dernier, les partisans d’Azov ont organisé un rassemblement aux flambeaux à Lviv, en l’honneur du général Roman Shukhevych, le défunt commandant de la milice insurgée UPA qui a contribué au massacre de milliers de Juifs à Lviv. (Ironiquement, ce massacre a été documenté en détail par Timothy Snyder, l’historien devenu apologue du gouvernement ukrainien.)

Deux mois plus tard — le jour de l’anniversaire du pogrom — la ville de Lviv a organisé la « Shukhevychfest », célébrant le général aux mains pleines de sang comme « un musicien, un athlète et un homme d’affaires accompli ». Pendant le festival, des néonazis ont lancé un cocktail Molotov dans une synagogue locale et ont vandalisé le lieu de culte juif avec un graffiti indiquant : « Les youpins, souvenez-vous du 1er juillet [date du massacre de Lviv]. »

La prolifération des monuments commémoratifs pronazis en Ukraine a provoqué une condamnation sévère du Congrès juif mondial et a incité le militant antinazi Efraim Zuroff à déplorer ouvertement que « l’Ukraine compte plus de statues de tueurs de Juifs que n’importe quel autre pays ». Mais alors même que la communauté juive d’Ukraine est saisie d’horreur par ces événements, le gouvernement des États-Unis est resté pratiquement silencieux.

Les journalistes étatsuniens qui ont visité Azov sur le terrain ont eu cependant beaucoup plus de mal à nier la réalité inconfortable de la mobilisation nazie. Lorsque Oren Dorell, de USA Today, a visité un camp d’entraînement d’Azov, il a rencontré un sergent instructeur nommé Alex qui « a admis être un nazi et a déclaré en riant que pas plus de la moitié de ses camarades étaient des nazis ». Le soldat d’Azov a également dit à Dorell qu’il « soutient un leadership fort pour l’Ukraine, comme l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale ».

« [Alex] a juré qu’à la fin de la guerre, ses camarades marcheraient sur la capitale, Kiev, pour renverser un gouvernement qu’ils considèrent comme corrompu », rapporte Dorell. Un autre volontaire d’Azov a déclaré au Guardian que l’Ukraine a besoin « d’une junte qui limitera les droits civils pendant un certain temps, mais qui aidera à ramener l’ordre et à unir le pays ».

Alors que l’infortuné gouvernement libéral-oligarchique de Kiev se bat pour sa légitimité, les néonazis d’Azov aspirent à la « Reconquista ». Mais jusqu’à ce que leur rêve se réalise, la milice risque de s’enliser dans un conflit inextricable avec les forces prorusses et d’espérer qu’un afflux d’armes des États-Unis puisse inverser la tendance.


  1. Une organisation faîtière, ou organisation parapluie (en anglais, umbrella organization), est une association d’institutions (souvent liées, spécifiques à un secteur), qui travaillent ensemble de manière formelle pour coordonner des activités ou mettre en commun des ressources. Dans les environnements commerciaux, politiques ou autres, un groupe, l’organisation faîtière, fournit des ressources et souvent une identité aux organisations plus petites. Parfois, dans ce type d’arrangement, l’organisation faîtière est dans une certaine mesure responsable des groupes dont elle s’occupe. (NdT)
    [Source : d’après l’article de Wikipedia, version du 27 janvier 2022 à 15 h 12 (UTC)] 

  2. Untermensch (pluriel : Untermenschen), littéralement « sous-homme », est un terme utilisé par les nazis pour décrire des « êtres inférieurs » non aryens, souvent qualifiés de « hordes de l’Est », c’est-à-dire les Juifs, les Roms et les Slaves — principalement les Polonais, les Serbes et les Russes. Le terme s’est également appliqué aux Noirs, aux mulâtres et temporairement aux peuples finno-ougriens. Les Juifs devaient être exterminés dans la Shoah, ainsi que les Roms et les handicapés physiques et mentaux. Selon le Generalplan Ost, la population slave ou juive de l’Europe centrale devait être éliminée, soit par des massacres comme la Shoah, soit par des expulsions massives vers l’Asie ou par la réduction au statut d’esclaves, conformément à la politique raciale nazie. (NdT)
    [Source : article de Wikipédia, version du 29 octobre 2021 à 19 h 51] 

 

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