Le podcast sur les Ouïghours vous est présenté par un propagandiste de la torture de la CIA

Le podcast sur les Ouïghours
vous est présenté
par un propagandiste
de la torture de la CIA

Par Kit Klarenberg

Une publication CovertAction Magazine


Ouïghours Arts de la scène Musique Cinéma Divertissement Propagande Médias
États-Unis Chine Occident
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Traduit de l’anglais par EDB () • Langue originale : anglais


Le 2 février, Arnaud Bertrand, militant de la cause chinoise, a révélé que WEghur Stories, un podcast « œuvrant à la création d’une conversation au sein et au sujet de la diaspora ouïghoure mondiale », qui a fait l’objet d’une campagne intensive sur Facebook et Spotify, est financé par la mission diplomatique française de Washington — et que John Bair, son co-créateur, co-animateur et producteur, est un ancien agent de la CIA.

Arnaud Bertrand

Aucune trace du passé de Bair relatif à l’État profond ne peut être décelée sur le site web du podcast, où il est simplement présenté comme un ancien « analyste de politique étrangère, rédacteur de discours politiques et consultant narratif ». Cependant, son profil LinkedIn — qui le caractérise comme un spécialiste du « développement narratif » — révèle un passage de huit ans à l’Agence, de 2004 à 2012, dont les sept premières années en tant qu’agent de renseignements.

John Bair, ancien agent de la CIA

Depuis lors, il a mené une carrière haute en couleur et diversifiée dans de nombreux domaines. Il a notamment été prête-plume pour la campagne présidentielle de Hillary Clinton en 2016 et conseiller en politique étrangère et en sécurité nationale pour celle de Pete Buttigieg en 2020, ce qui a coïncidé avec un passage de trois ans et demi chez Threat Pattern LLC.

Cette dernière société utilise les « techniques d’analyse du renseignement et du contre-espionnage [de la CIA] pour protéger les marques et les actifs des entreprises ». Le média spécialisé Intelligence Online décrit la société comme « une alliance entre la CIA et Wall Street » — en mars 2015, Michael Sulick, directeur de longue date du Clandestine Service de l’Agence, l’a rejoint en tant qu’associé principal.

Michael Sulick, directeur de longue date du Clandestine Service de l’Agence

Bair, par ailleurs, siège au conseil d’administration de Foreign Policy for America, un groupe de sensibilisation basé à Washington, fondé dans les semaines qui ont suivi l’élection présidentielle de 2016, « comme un foyer pour les Américains qui soutiennent un engagement américain de principe dans le monde » ; en d’autres termes, pour promouvoir l’empire après la victoire de Donald Trump, au cas où sa rhétorique isolationniste et antiguerre pendant la campagne se révélerait n’être que du vent — ce qui a été le cas, bien sûr.

Dernièrement, il a travaillé comme directeur de contenu pour Thresher, une société offrant aux entreprises clientes une gamme de produits combinant « des données propriétaires riches en signaux, une technologie alimentée par l’IA et une expertise de pointe pour aider les décideurs à comprendre la Chine ». Thresher affirme s’appuyer sur « la meilleure technologie au monde, développée à Harvard et tirant parti des innovations de la Silicon Valley ».

Le collectif libéral de l’État profond dans les arts de la scène

Depuis janvier 2014 également, Bair fait partie de The New Wild, « un laboratoire artistique multidisciplinaire qui réunit des artistes, des écrivains, des universitaires et des technologues dans un environnement rigoureusement collaboratif pour créer du théâtre, de l’opéra et des spectacles à grande échelle ».

C’est au sein de ce groupe que Bair produit WEghur Stories et qu’il a écrit Tear a Root from the Earth (Arracher une racine de la terre), une comédie musicale élaborée sur l’héritage de l’implication des États-Unis en Afghanistan, qui a été jouée dans des théâtres à travers l’Amérique. En outre, il a été directeur de la communication pour Everybody Is Gone (Tout le monde est parti), une « installation artistique et une performance » immersives visant à offrir des « espaces réparatoires à la communauté ouïghoure » et à « contrecarrer les objectifs du gouvernement chinois ».

Le site web de The New Wild fournit peu d’informations sur la troupe — il n’y a même pas de moyen de la contacter —, mais sa section « collaborateurs » est intrigante, car derrière les jolis portraits hyper branchés et fantastiques se cachent souvent des antécédents de l’État profond.

Par exemple, Jessica Batke, créatrice de Everybody Is Gone et directrice musicale de Tear a Root from the Earth, était auparavant analyste de recherche en affaires étrangères au Bureau of Intelligence and Research du département d’État.

Jessica Batke

Elle occupe actuellement le poste de rédactrice en chef du ChinaFile, financé de manière opaque, où elle gère le China NGO Project, et a publié de nombreuses histoires bizarres et alarmistes sur Pékin, reprises ensuite par les médias grand public.

Fin janvier, par exemple, Batke a rédigé un rapport qualifiant de sinistre un réseau de centres pour jeunes à travers la Chine, dans lesquels les participants peuvent, entre autres, faire réparer leurs parapluies et regarder des projections du film The Dark Knight gratuitement. Tout cela en gagnant des « points » pour avoir fait preuve de « respect envers leurs aînés et leur famille, de droiture et de fiabilité, de plaisir à aider les autres, de travail acharné et d’économie dans la gestion de leurs affaires domestiques », points qui peuvent être échangés contre des produits essentiels dans les supermarchés.

Le Wall Street Journal a été largement ridiculisé pour avoir présenté ce programme banal d’implication des jeunes comme un complot malveillant et insidieux du Parti communiste « pour [s’immiscer] discrètement dans la vie quotidienne » en Chine.

Johnny Walsh, violoncelliste qui a co-écrit et composé la partition de Tear a Root from the Earth, est un apparatchik chevronné de la politique étrangère des États-Unis qui occupe actuellement un poste de direction à l’USAID, un organisme de renseignement, tandis que Nicolas Benacerraf, metteur en scène et scénographe, est un universitaire qui étudie, à ses heures perdues, « la publicité comme moyen de contrôle théâtral de la population » et sa pertinence pour le « théâtre politique ».

Johnny Walsh

Nicolas Benacerraf

La fondatrice de New Wild, Marina McClure, une metteuse en scène de théâtre « qui a grandi à l’international », avec un curriculum vitae important en art dramatique et une présence quasi nulle sur les médias sociaux, a reçu depuis 2019 des subventions de la National Endowment for Democracy (NED) — l’officine du gouvernement des États-Unis chargée des changements de régime — qui a financé la production de Everybody Is Gone.

Marina McClure

Depuis 2004, la NED a subventionné des opérations de propagande autour du prétendu génocide ouïghour à hauteur de plusieurs millions par an, finançant un réseau de groupes de sensibilisation, d’ONG de défense des droits de l’homme et d’opérations médiatiques pour promouvoir le récit controversé, parmi lesquels des séparatistes de droite anticommunistes, dans le but de discréditer et d’ostraciser la Chine.

Depuis le début, les États-Unis ont souvent affronté des militants ouïghours en Afghanistan.

Ce n’est certainement pas une coïncidence si la fontaine de la NED a commencé à couler l’année suivant la publication de The Xinjiang Problem (Le problème du Xinjiang), écrit par Graham E. Fuller, ancien vice-président de la National Intelligence Estimate et chef de la cellule de la CIA à Kaboul, et par l’universitaire S. Frederick Starr, un éminent membre eurasien de l’American Foreign Policy Council, un think tank (groupe de réflexion) néoconservateur du Beltway.

« Il serait irréaliste d’écarter catégoriquement la volonté américaine de jouer la “carte ouïghoure” comme moyen de pression sur la Chine en cas de crise ou de confrontation future », écrivent-ils. « De nombreux rivaux de la Chine ont par le passé mené des politiques actives au Xinjiang et exploité la question ouïghoure à leur profit […] Cette possibilité ne peut être exclue de toute étude des futurs possibles à plus long terme de la question du Xinjiang. »

Ailleurs dans le texte, les auteurs reconnaissent que les Ouïghours sont en contact avec des groupes musulmans à l’extérieur du Xinjiang, et « certains d’entre eux se sont radicalisés avec une politique djihadiste plus large au cours du processus ; une poignée a déjà participé à une formation à la guérilla ou au terrorisme en Afghanistan, et certains sont en contact avec des moudjahidines internationaux qui luttent pour les causes indépendantistes musulmanes à travers le monde ».

Il y a des raisons de croire que les États-Unis fournissent un soutien secret à ces mêmes militants. En 1999, un agent de la CIA a été enregistré en train de dire :

« La politique consistant à guider l’évolution de l’Islam et à les aider contre nos adversaires a merveilleusement bien fonctionné en Afghanistan contre l’Armée rouge. Les mêmes doctrines peuvent encore être utilisées pour déstabiliser ce qui reste de la puissance russe, et surtout pour contrer l’influence chinoise en Asie centrale. »

Membres présumés du Mouvement islamique du Turkestan oriental (MITO), dirigé par les Ouïghours, dans une vidéo d’entraînement. Inspiré par les talibans, le MITO a mené une violente insurrection contre le gouvernement chinois de la fin des années 1990 jusqu’en 2017, selon Newsweek, « dans une tentative sanglante d’affaiblir la détermination de la Chine au Xinjiang ». Ironiquement, pendant de nombreuses années, le MITO a figuré sur la liste des terroristes de Washington, et a été visé par des frappes aériennes du Pentagone en Afghanistan jusqu’en 2018.

« Nous aimons [la CIA] », écrit Ben Affleck

Fait intrigant, la biographie de John Bair sur le site The New Wild indique qu’après son long parcours en tant qu’officier de renseignement, il a servi au bureau de liaison de la CIA pour le divertissement, qui consulte directement les productions de télévision, de streaming et de cinéma. Par le biais de ce mécanisme, Langley exerce une influence énorme, insidieuse et méconnue sur une grande variété de culture populaire, influençant les scénarios et les récits dans le sens de ses propres intérêts malveillants.

Pendant cette période, note le CV, Bair a été consultant sur plusieurs projets très médiatisés, notamment les films Argo et Zero Dark Thirty de 2012. Cela est frappant, car la production de ces films a été fortement influencée par Langley, créant une situation vraiment extraordinaire dans laquelle deux films rivalisant l’un contre l’autre pour de nombreux prix de l’industrie, cette année-là, étaient tous deux des publireportages efficaces de propagande de la CIA.

Argo raconte l’histoire réelle de la CIA sauvant six diplomates américains qui ont échappé à la capture lors de l’assaut de l’ambassade des États-Unis à Téhéran en 1979, grâce à la connivence astucieuse d’agents envoyés dans la capitale iranienne sous couvert de repérage de lieux de tournage pour un film de science-fiction.

C’est une histoire que l’Agence souhaitait voir adaptée au grand écran depuis un certain temps. En décembre 2007, un essai de Tony Mendez, qui a dirigé l’audacieuse opération, décrivant l’expérience, a été publié dans une section du site web de la CIA qui suggère régulièrement des intrigues possibles que les scénaristes et les producteurs devraient suivre.

Dans Argo, Mendez était joué par Ben Affleck, qui a également réalisé le film. Les échanges d’e-mails entre l’acteur et le bureau de liaison de la CIA pendant le processus de production, découverts par l’universitaire Matt Alford, témoignent d’un rapport extrêmement amical et affectueux, les acteurs et le personnel de production bénéficiant de rares visites privées de Langley et recevant des photos d’archives exclusives. L’identité de tous les membres du personnel de l’Agence est expurgée dans les courriels, bien qu’un grand nombre d’entre eux soient rédigés par et mentionnent des noms suffisamment courts pour être « John Bair ».

« Nous aimerions, en bref, filmer un petit bout en marchant dans le hall, quelque chose dans le parking et un plan large du bâtiment comme plan d’ensemble », a écrit Affleck à la CIA dans une missive. « Nous aimons l’Agence et cette action héroïque et nous voulons vraiment que le processus pour la porter sur grand écran soit aussi réel que possible. »

En échange de son aide, la CIA a reçu plusieurs versions du script. Langley a été très satisfait des efforts du scénariste, et un représentant du bureau de liaison du divertissement a déclaré : « L’Agence a l’air très bien, à mon avis, et l’action du film est, pour la plupart, carrément ancrée dans les faits de la mission. »

Cependant, lors de sa sortie, Argo a été largement critiqué pour ses inexactitudes historiques, comme le fait de minimiser le rôle prépondérant du Canada dans la mission, d’accuser à tort l’ambassade britannique d’avoir refusé d’aider les diplomates et d’inventer de toutes pièces une scène d’évasion audacieuse.

Négligeant de souligner comment le coup d’État de 1953 perpétré par la CIA avait contribué à détruire la démocratie iranienne et à provoquer la révolution islamique de 1979, le film a également été sévèrement condamné pour avoir dépeint les Iraniens — à l’exception d’un seul personnage — comme étant enragés, agressifs, violents, abrutis et animés d’un fort sentiment anti-occidental. Cela n’a pas empêché le film de remporter trois Oscars, dont celui du meilleur film.

« Grossièrement inexact et trompeur »

Zero Dark Thirty (Opération avant l’aube) met en scène la chasse à l’homme à travers le monde que la CIA a menée pendant dix ans, après les attentats du 11 septembre 2001, pour retrouver Oussama Ben Laden, et qui a culminé avec le raid de l’équipe des Navy SEAL sur le complexe secret du chef d’Al-Qaïda au Pakistan en mai 2011.

Le film a suscité encore plus de controverse qu’Argo, en raison de sa représentation des « techniques d’interrogation améliorées » et du faux sous-entendu que celles-ci étaient fondamentales pour localiser le chef d’Al-Qaïda. Même le chef intérimaire de la CIA de l’époque, Michael Morrell, s’est dit gravement préoccupé par cet aspect fondamental du récit.

Un groupe bipartisan de sénateurs des États-Unis de hauts rangs — dont le célèbre faucon de guerre John McCain — a été tellement scandalisé par le film qu’il a écrit une lettre commune à Sony Pictures, le distributeur de Zero Dark Thirty, dénonçant le film comme « grossièrement inexact et trompeur » et déclarant que la société avait une « obligation sociale et morale » d’indiquer clairement que la torture n’a joué aucun rôle dans la localisation de Ben Laden.

Le résumé du rapport de la commission sénatoriale du renseignement sur le programme de torture de la CIA, déclassifié deux ans plus tard, confirme que « la grande majorité des renseignements » qui ont permis de retrouver le chef d’Al-Qaïda provenaient non seulement « de sources sans rapport » avec le programme, mais que « les informations les plus précises obtenues d’un détenu de la CIA ont été fournies avant que la CIA ne soumette celui-ci à des techniques d’interrogatoire renforcées ».

Le soutien énorme et sans précédent apporté à Zero Dark Thirty non seulement par la CIA, mais aussi par le Pentagone, a fait l’objet d’une large publicité au moment de sa sortie, même s’il a fallu attendre un certain temps avant que ne soient déclassifiés des documents internes révélant en détail comment son récit a été directement façonné par les intérêts de l’État profond.

Parmi ces documents figure un mémo interne décrivant comment le scénariste du film a consulté directement des représentants de l’Agence — dont Bair pourrait bien faire partie — sur le scénario au cours de quatre conférences téléphoniques distinctes. À leur tour, ils ont dicté ce qui devait être modifié ou même supprimé du scénario, afin de protéger l’image de Langley.

Par exemple, un espion « [tirant] une rafale d’AK-47 en l’air » lors d’une fête, et l’utilisation d’un chien lors d’un interrogatoire, ont tous deux été supprimés, le second parce que « de telles tactiques ne seraient pas utilisées par l’Agence ».

Il est intéressant de noter qu’il a été explicitement demandé aux réalisateurs de s’en tenir aux techniques de torture déjà dans le domaine public, ce qui suggère qu’ils ont pu avoir accès à des informations classifiées et que la CIA ne voulait pas voir divulguées.

Curieusement, le rapport du Sénat susmentionné révèle également que la CIA avait prévu d’« attribuer publiquement » l’opération au succès et à l’efficacité du programme de torture deux mois avant son exécution, le Bureau des affaires publiques de l’Agence ayant été spécialement déployé à cet effet. Après le raid, la CIA « a engagé les médias directement afin de défendre et de promouvoir le programme ». Zero Dark Thirty était-il le produit de cette propagande perverse ?

Quelle que soit la vérité, la relation entre la CIA et les réalisateurs au cours de la production de Zero Dark Thirty était, de façon inquiétante, si intime et si intense qu’elle a déclenché trois enquêtes internes distinctes, portant sur les cadeaux somptueux offerts aux fonctionnaires de l’Agence, sur l’octroi éventuel au studio de documents classifiés et, plus généralement, sur la manière dont Langley s’engageait dans l’industrie du divertissement.

Un certain nombre de violations de l’éthique ont été identifiées et plusieurs processus ont été réformés, mais personne n’a été poursuivi ni licencié.

Bair avait quitté la CIA au moment de la sortie du film, et bien avant que les enquêtes ne soient lancées, après seulement un an au poste de liaison. Il n’est pas clair s’il a été écarté en prévision d’une censure potentielle ou s’il est parti de son propre chef, et la question de savoir ce qu’il faisait et où il était pendant les 18 mois qui ont suivi son départ et son prochain rôle déclaré sur LinkedIn reste ouverte.

Néanmoins, on ne peut que trouver tout à fait grotesque qu’un individu si intimement impliqué dans la production de la propagande d’État clandestine diabolisant le monde islamique et justifiant les excès criminels innommables de la guerre contre le terrorisme — sans parler de tous les maux qu’il a pu lui-même perpétrer au cours de sa carrière dans les services de renseignement pendant la même période — joue maintenant le rôle public d’un ami dévoué et d’un protecteur humanitaire des musulmans ouïghours en Chine et ailleurs.

Alors que la nouvelle guerre froide devient chaque jour plus chaude, nous pouvons nous attendre à ce que sa composante culturelle devienne proportionnellement plus importante.

Les amateurs des arts de la scène et du cinéma constituent un public cible idéal pour la propagande anti-chinoise : majoritairement libéraux, éduqués, riches et influents, ils soutiennent ou approuvent la montée dangereuse des tensions avec Pékin, ce qui permet de graisser les rouages de la machine de guerre impériale.

Contrairement à la lutte de Washington contre le communisme soviétique, la CIA n’a pas besoin, cette fois-ci, de coopter secrètement des universitaires, des auteurs, des créateurs et des musiciens. Il y a manifestement suffisamment d’agents expérimentés de l’État profond, à l’esprit créatif, sur lesquels on peut compter pour exécuter fidèlement l’assaut informationnel de l’Occident sur les perceptions mondiales concernant la Chine, et ce de diverses manières innovantes.

Sources :


Sources des photographies et illustrations dans le texte :
Se référer aux hyperliens associés.
[ Fair use ]


Source de l’illustration d’en-tête : Multipolarista (Ben Norton)
CIA veteran hosting anti-China ‘Uyghur diaspora’ podcast funded by US government
https://multipolarista.com/2022/02/08/cia-uyghur-weghur-stories-podcast/

 

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