Guerre biologique sioniste contre les Palestiniens : des détails choquants révélés

Guerre biologique sioniste
contre les Palestiniens :
des détails choquants révélés

Par Kit Klarenberg

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Traduit de l’anglais par EDB () • Langue originale : anglais


Les professeurs Benny Morris, de l’Université Ben Gourion, et Benjamin Z. Kedar, de l’Université hébraïque de Jérusalem, ont produit un article extraordinaire, basé sur une multitude de documents d’archives, qui révèle avec des détails choquants les dimensions jusqu’ici occultées d’une opération menée par les forces sionistes pour utiliser des armes chimiques et biologiques à la fois contre les armées arabes envahissantes et les civils locaux, pendant la guerre de 1948.

Ce conflit brutal a donné naissance à l’État d’Israël et a entraîné le déplacement permanent de centaines de milliers de Palestiniens, événement connu sous le nom de « Nakba » qui signifie « désastre », « catastrophe » ou « cataclysme » en arabe.

Morris et Kedar proposent une chronologie très poussée des événements ; elle commence dans les premiers mois de cette année-là, alors que la Grande-Bretagne se prépare à évacuer la Palestine mandataire le 15 mai. Jusqu’à cette date, les colons sionistes étaient sur la défensive, leurs enclaves et leurs convois étant « continuellement » attaqués par des milices avec le soutien des armées voisines, en raison de leur rejet commun de la résolution 181 des Nations unies, adoptée en novembre 1947, qui proposait de diviser la Palestine en deux États distincts, arabe et juif.

L’Égypte, l’Irak, le Liban, la Syrie et la Transjordanie ayant tous exprimé leur intention d’envahir la Palestine après le départ de la Grande-Bretagne — et ayant été activement encouragés à cet égard par les services secrets britanniques —, les guérillas sionistes ont commencé à monter une offensive, non seulement pour neutraliser les combattants arabes, mais aussi pour capturer des territoires — en détruisant au passage les maisons et les infrastructures civiles —, afin d’empêcher le retour des résidents déplacés.

Afin de renforcer cette stratégie, de s’assurer que la prise des villages et des villes arabes est permanente, de faciliter la conquête d’autres régions et d’entraver la progression des armées arabes, ces milices sionistes ont commencé à empoisonner les puits avec des bactéries pour créer des épidémies locales de typhoïde, de dysenterie, de malaria et d’autres maladies, en violation directe du Protocole de Genève de 1925 qui interdit strictement « l’utilisation de méthodes bactériologiques de guerre ».

Comme nous allons le voir, les sionistes ont été suffisamment encouragés par le succès de l’opération clandestine pour tenter d’étendre leur campagne d’empoisonnement aux territoires nationaux des armées arabes envahissantes.

« Un état de détresse extrême »

Le nom de code de l’opération de guerre biologique, « Cast Thy Bread » (« Jette ton pain »), est une référence à l’Ecclésiaste 11:1, qui recommande aux Juifs de « [jeter] ton pain sur la surface des eaux, car après bien des jours tu le retrouveras ».

La perspective d’utiliser des armes biologiques contre « l’ennemi » avait germé au sein du mouvement sioniste depuis un certain temps, avant la guerre de 1948. Trois ans plus tôt, immédiatement après la fin de la guerre en Europe, le leader partisan et poète juif Abba Kovner, né en Crimée, avait, après avoir atteint la Palestine, élaboré un complot visant à empoisonner massivement les nazis pour venger l’Holocauste.

Kovner avait l’intention soit d’infecter les réseaux d’adduction d’eau des villes allemandes, soit d’empoisonner des milliers d’officiers SS détenus dans les camps alliés de prisonniers de guerre en leur transmettant une maladie mortelle. Après s’être procuré du poison auprès de deux membres de l’Université hébraïque de Jérusalem, il s’est rendu en Europe pour mettre son projet à exécution, mais il a été arrêté par les services de sécurité britanniques en cours de route, juste après avoir jeté sa cargaison mortelle à la mer et abandonné sa mission.

Abba Kovner, au centre, pose en Lituanie en juillet 1944, avant de se rendre à la colonie Ein Ha-Horesh en Palestine.
[Source: Yad Vashem]

La première stratégie a refait surface dans la conscience sioniste à mesure que la perspective d’une guerre d’indépendance se profilait ; elle s’est formalisée avec la création de HEMED par la Haganah, la principale organisation paramilitaire juive en Palestine mandataire de 1920 à 1948. Les trois composantes de HEMED — intitulées A à C — traitaient de la défense et de la guerre chimique et biologique, ainsi que de la recherche nucléaire.

Le 1er avril 1948, David ben Gourion — figure de proue du mouvement sioniste, considéré comme le principal fondateur de l’État d’Israël dont il a exercé les fonctions du tout premier Premier ministre — rencontre un représentant important de la Haganah pour « discuter du développement de la science et de l’accélération de son application dans la guerre ».

Deux semaines plus tard, une bactérie qui provoquait la typhoïde et la dysenterie chez ceux qui la consommaient était distribuée aux agents de la Haganah dans toute la Palestine. Avant même que la guerre n’éclate le 15 mai, elle avait été utilisée pour empoisonner les sources d’eau dans les zones contrôlées par les Arabes, la ville de Jéricho en Cisjordanie étant le premier cas documenté. L’objectif était de « saper la résistance des Palestiniens dans les sites encore habités et de semer des obstacles le long des voies d’accès potentielles des armées arabes envahissantes ».

Que les militants sionistes ne s’attendaient pas à ce que les zones réservées aux Palestiniens, dans le cadre du plan de partage des Nations unies, restent habitées par des Arabes en cas de victoire dans la guerre qui se profilait est fortement mis en évidence par le fait qu’ils ont pris pour cible nombre de ces villages et villes par avance.

Un aqueduc vital à Kabri, qui était la principale, voire l’unique source d’eau pour de nombreuses colonies palestiniennes voisines, a été empoisonné le 15 mai. Morris et Kedar, dans leur article, parlent de « l’utilisation la plus grave et la plus puissante » d’armes biologiques pendant toute la guerre de 1948.

La ville historique d’Acre dans le nord du pays, désignée par l’ONU comme faisant partie d’un futur État arabe, était l’une des zones dépendant de l’aqueduc pour son approvisionnement en eau. Selon Morris et Kedar, le moral de ses habitants était « déjà chancelant » à ce moment-là, en raison de la récente conquête par la Haganah des quartiers arabes de la ville voisine de Haïfa, la capitale de la région, et de la fuite de la plupart de ses habitants, dont beaucoup ont élu domicile à Acre.

La prise de Haïfa par les sionistes — réalisée malgré la protection des forces britanniques — a coupé Acre non seulement de cette ville, mais aussi du Liban voisin, et la perspective du départ de la Grande-Bretagne a contribué à faire « chuter » le moral de la population. Le déclenchement d’une épidémie de typhus, dans le cadre de l’opération Cast Thy Bread, laisse Acre « dans un état de détresse extrême », rapporte le maire de la ville, le 3 mai. Personne n’avait la moindre idée qu’elle avait été délibérément provoquée, précisément pour cette raison.

« Quel était le but ? »

Morris et Kedar affirment qu’en dépit de la vaste campagne de guerre biologique engagée par les milices sionistes à travers la Palestine, il y a eu comparativement peu de pertes signalées en conséquence — bien que des dizaines de Palestiniens, et quelques soldats britanniques, soient confirmés comme ayant été tués — et la progression des armées arabes envahissantes a été à peine arrêtée en raison des épidémies de maladies parmi les soldats.

« L’apparente inefficacité […] et les problèmes de production et de transport des bactéries militarisées pourraient bien avoir freiné l’enthousiasme des cadres de la défense israélienne pour cette campagne. Quel était le but de la campagne ? », spéculent les deux auteurs.

Une telle conjecture est quelque peu bizarre, étant donné qu’un grand nombre de leurs découvertes, ainsi que les communications privées entre les agents de la Haganah citées ailleurs dans l’article de Morris et Kedar, montrent clairement que la stratégie était très appréciée et qu’elle s’est avérée essentielle dans la capture permanente de nombreux villages, villes et cités arabes.

Prenez par exemple la ville d’Acre mentionnée plus haut. Un jour après le début de la guerre, les forces sionistes ont attaqué la ville et ont lancé un ultimatum : si les habitants ne capitulaient pas, « nous vous détruirons jusqu’au dernier homme et complètement ». La nuit suivante, les notables locaux ont dûment signé un acte de reddition, et les trois quarts de la population arabe — 13 510 sur 17 395 — ont été déplacés d’un trait de plume proverbial.

Le village arabe d’As Sumeiriya, dans la banlieue d’Acre, est en ruines après avoir été rasé par une équipe de démolition en mai 1948.
[Source: Frank Noel / Associated Press]

Ainsi, les universitaires se réfèrent à un rapport inédit de juin 1948, de l’unité de renseignement Shai de la Hanagah, qui attribue la rapidité et la facilité avec lesquelles Acre est tombée aux mains des sionistes en partie à l’épidémie que ces derniers avaient déclenchée auparavant. La ville était loin d’être unique à cet égard : les épidémies de typhus et « la panique induite par les rumeurs de propagation de la maladie » ont été déterminées comme étant « un facteur exacerbant dans l’évacuation » de plusieurs zones.

Le recul peut à certaines occasions induire en erreur, mais ce n’était pas une analyse rétrospective des faits qui a conduit les militants sionistes à étendre avec enthousiasme la campagne d’empoisonnement au fur et à mesure que la guerre se déroulait. Entre juin et août 1948, deux agents sous pseudonymes de la Hanagah ont échangé une série de câbles alors que la bataille acharnée pour Jérusalem faisait rage. L’un d’eux, de plus en plus furieux de l’absence de progrès, implorait l’autre de « cesser immédiatement de négliger Jérusalem et de prendre soin d’y envoyer du pain ».

Puis, le 26 septembre, « un important cadre sioniste » propose à Ben Gourion un vaste blitz de « harcèlement par tous les moyens », non seulement dans les zones cibles de la Palestine, mais aussi dans les pays arabes belligérants. Cette contre-offensive avait pour but d’inverser la prise par l’armée égyptienne du territoire juif mandaté par l’ONU, de s’emparer d’une partie ou même de la totalité de la Cisjordanie pour la colonisation, et d’empêcher le retour des Palestiniens déplacés dans les zones partiellement ou totalement sous contrôle sioniste.

L’utilité de la guerre biologique pour atteindre ces objectifs était évidente, et des câbles initiant le processus littéralement toxique ont été envoyés le même jour par les plus hauts responsables de la Hanagah à leurs milices diverses. Les réserves d’eau du Caire étaient une destination majeure explicitement déclarée. Des plans à cet effet étaient manifestement étudiés à l’avance, ailleurs également.

Le 21 septembre, un agent de la Hanagah caché à Beyrouth a signalé au quartier général les cibles possibles d’opérations de sabotage au Liban, notamment « les ponts, les voies ferrées, les sources d’eau et d’électricité ».

Le Liban est resté dans la ligne de mire pendant un certain temps, même si la guerre touchait à sa fin et que la victoire sioniste était pratiquement assurée. En janvier 1949, deux mois avant que le pays et Israël ne signent un accord d’armistice mettant fin à la guerre entre eux, la Hanagah a de nouveau chargé ses agents d’enquêter sur les « sources d’eau [et] les réservoirs principaux » à Beyrouth et de « fournir des cartes des canalisations d’eau » dans les principales villes libanaises et syriennes.

« C’est un artifice… »

Il y avait donc très clairement un « but » au programme d’empoisonnement du point de vue de Ben Gourion et consorts.

Cette connivence a permis aux sionistes de s’emparer efficacement du territoire palestinien, d’expulser les Arabes des terres qu’ils habitaient depuis des siècles et de les dissuader de revenir, sans tirer un seul coup de feu. Les victimes — et la communauté internationale — ne se doutaient pas non plus que les épidémies qui menaçaient la population en frappant une grande partie de la région étaient d’origine humaine et non naturelle.

S’il est clair, d’après l’article de Morris et Kedar, que certains militants particuliers ont été horrifiés par Cast Thy Bread et ont cherché à réduire son action, l’absence relative de victimes ne peut être attribuée à des préoccupations humanitaires. Les hauts responsables sionistes connaissaient bien les effets désastreux dont souffraient les personnes infectées par les bactéries, notamment parce que plusieurs de leurs propres agents ont eux-mêmes contracté le typhus après avoir accidentellement bu des bouteilles contaminées, croyant que le contenu était du « Gazoz », une boisson gazeuse populaire au Moyen-Orient à l’époque et aujourd’hui.

Au lieu de cela, Cast Thy Bread a contribué à dissimuler les objectifs à long terme des colons, à savoir l’annexion d’un nombre de terres bien supérieur à celui qui avait été proposé dans le cadre du plan de partage des Nations unies, y compris le territoire palestinien et des parties des pays arabes voisins. L’utilisation clandestine d’armes biologiques à faible taux de mortalité a permis que la purge massive des civils de ces régions apparaisse comme étant volontaire et déclenchée sans être provoquée ; et elle pouvait être assurée sans qu’il soit nécessaire de procéder à des massacres à grande échelle ou d’expulser en masse les résidents sous la menace des armes.

Ben Gourion a exposé les véritables ambitions territoriales des sionistes en octobre 1937, après la publication des conclusions de la commission britannique Peel qui préconisait pour la première fois le partage de la Palestine entre Arabes et Juifs. Il a soutenu la proposition « parce que cet accroissement de la possession a des conséquences pas seulement en soi, mais parce qu’à travers elle nous accroissons notre force, et chaque accroissement de force aide à la possession de la terre dans son ensemble ».

Une telle honnêteté est extrêmement rare. Masquer en permanence le caractère génocidaire du sionisme — qui sous-tend l’idéologie coloniale et lui est absolument fondamental — a été depuis la création du mouvement de la plus haute importance pour tous ses adhérents. La façade est de plus en plus difficile à maintenir, car l’époque où l’on utilisait des techniques secrètes pour purger Israël et les territoires arabes qu’il occupe illégalement est largement révolue. À la place, l’anéantissement à petit feu des Palestiniens est aujourd’hui mené essentiellement au grand jour.

Comme l’ancien leader du Parti travailliste britannique Jeremy Corbyn et ses partisans l’ont découvert à leur immense détriment personnel, professionnel et politique, le principal moyen par lequel Israël protège aujourd’hui son nettoyage ethnique systématique des Palestiniens de tout examen et condamnation publics est de lancer de fausses accusations d’antisémitisme contre ses détracteurs. Shulamit Aloni, ancienne ministre israélienne de l’Éducation et lauréate du prix Israël, a expliqué à Democracy Now! en 2002 :

« C’est un artifice, nous l’utilisons toujours. Lorsque, en Europe, quelqu’un critique Israël, nous évoquons l’Holocauste. Quand, aux [États-Unis], les gens critiquent Israël, alors ils sont antisémites […] Il est très facile d’accuser les gens qui critiquent certains actes du gouvernement israélien d’être antisémites, et d’évoquer l’Holocauste et la souffrance du peuple juif, et cela permet de justifier tout ce que nous faisons aux Palestiniens. »

Le matériel rassemblé par Morris et Kedar suggère qu’il s’agit d’un « artifice » établi de longue date. Le 27 mai 1948, le ministre égyptien des Affaires étrangères a envoyé un câble au Secrétaire général de l’ONU, révélant que, la veille, les soldats de son pays avaient capturé deux « agents sionistes » qui tentaient de contaminer des sources « à partir desquelles les troupes égyptiennes de Gaza tirent leur approvisionnement en eau » et qui avaient « lâché des germes de typhoïde et de dysenterie dans les puits situés à l’est de cette ville ».

L’aqueduc d’Acre a été empoisonné par la typhoïde injectée par les sionistes en mai 1948.
[Source: Palestine Land Society]

Le câble, intercepté par la Hanagan, a été lu lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, plus tard dans la journée, par le représentant de la Syrie. En réponse, le major Aubrey Eban, représentant désigné de l’Agence juive pour la Palestine (Israël n’avait pas encore été reconnu internationalement et n’était pas un État membre à cette époque), a présenté une riposte vicieuse.

Il a accusé les gouvernements égyptien et syrien d’avoir « choisi de s’associer à la tradition la plus dépravée de l’incitation antisémite médiévale — l’accusation selon laquelle les Juifs auraient empoisonné les puits chrétiens ».

« Le Conseil de sécurité, nous en sommes convaincus, ne voudra pas devenir un tribunal pour des récitations tirées des Protocoles des Sages de Sion et offertes à partir des paroles du Dr Goebbels. Nous espérons que le Conseil de sécurité ne s’intéressera pas à cette incitation méprisable, mais à la réalité des bombes et des obus [arabes] qui tombent sur Jérusalem et Tel-Aviv en ce moment », a-t-il ajouté, furieux.

Une telle intervention peut expliquer pourquoi, après l’intérêt initial de la presse pour la guerre des mots acerbe des deux diplomates, Cast Thy Bread est resté enterré avec succès pendant près de sept décennies et demie par la suite, malgré des références opaques à la monstrueuse machination apparaissant dans plusieurs autobiographies de dirigeants et de militants sionistes de l’époque, et dans un article universitaire de 2003.

En effet, l’opération était si secrète que même les censeurs du gouvernement israélien n’étaient apparemment pas au courant de son existence et ont laissé passer de nombreux documents très compromettants faisant référence au nom de code, sans les expurger, directement dans les archives des forces d’occupation israéliennes accessibles au public.

Renforçant l’importance de l’opération Cast Thy Bread, et l’adoption enthousiaste par les sionistes des techniques macabres qui la composent, la division de guerre biologique de HEMED est devenue, après la fin de la guerre de 1948, l’Institut de recherche biologique, officiellement civil, à Nes Ziona, une ville du centre d’Israël. Son premier directeur était un ancien officier de la Haganah, Alexander Keynan, qui a été intimement impliqué dans la planification et l’exécution de « Bread ».

On sait peu de choses sur l’étendue ou la nature de la recherche ou du développement des armes biologiques israéliennes aujourd’hui. L’Institut de recherche biologique est resté largement caché aux yeux du public depuis son lancement, notamment à cause d’importantes mesures de sécurité qui en bloquent l’accès aux personnes extérieures. Le journaliste d’investigation britannique Gordon Thomas a décrit un site qu’aucun avion n’est autorisé à survoler et où les scientifiques travaillent dans des laboratoires profondément enterrés pour créer des « agents de mort en bouteille ».

Quoi qu’il en soit, il est peut-être significatif que l’Israël moderne soit l’un des très, très rares pays au monde à n’être signataire ni de la Convention sur les armes biologiques de 1975 ni de la Convention sur les armes chimiques de 1997. Un autre « Cast Thy Bread » pourrait-il être dans les tuyaux ? Pour le moins, nous n’avons aucune raison de penser que ce ne sera pas le cas. Si une telle opération devait être menée maintenant, elle échapperait probablement à la vigilance du public encore plus efficacement que la dernière fois.

Un aspect frappant des écrits palestiniens sur la guerre de 1948, identifié par Morris et Kedar, est l’absence quasi totale de référence aux épidémies de l’époque. Les victimes survivantes de la Nakba qui ont contracté la typhoïde à l’époque, ou dont des amis ou des parents l’ont contractée, sont aujourd’hui confrontées à un nouvel outrage en apprenant, 74 ans après les faits, qu’elles ont été délibérément empoisonnées.

 

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