De nouveaux dossiers révèlent la portée terrifiante de MK-Ultra : armes biologiques ethniques, contrôle de l’esprit et expériences dérangeantes

De nouveaux dossiers révèlent
la portée terrifiante de MK‑Ultra :
armes biologiques ethniques,
contrôle de l’esprit
et expériences dérangeantes

Par Kit Klarenberg

Une publication MintPress News


Torture Répression Racisme Droits de l’homme Démocratie
États-Unis
Article

Traduit de l’anglais par EDB () • Langue originale : anglais


Dans le cadre d’une enquête inédite, l’anthropologue de renom Orisanmi Burton a levé le voile sur un chapitre sombre de l’histoire de la CIA. Des dossiers classifiés de l’Agence, récemment obtenus grâce aux lois sur la liberté d’information, révèlent des liens choquants entre l’infâme programme MK-Ultra et des expériences cauchemardesques menées sur des prisonniers de couleur aux États-Unis.

Les découvertes de Burton révèlent la sinistre mission de MK-Ultra, qui consistait à mettre au point des tactiques de guerre psychologique et de manipulation du comportement visant spécifiquement les personnes de couleur sous le couvert de la « contre-insurrection ». Aussi incroyable que cela puisse paraître, ces essais barbares ont été menés à une époque troublée où de nombreuses agences gouvernementales des États-Unis cherchaient sans relâche à écraser le mouvement des droits civiques et où les prisons regorgeaient de radicaux politiques.

Cette révélation troublante met en lumière les actions de la CIA en dévoilant une tentative impitoyable d’étouffer la résistance des Noirs , tant dans les rues que derrière les barreaux. Mais cela ne s’arrête pas là. Les révélations de Burton soulèvent des questions urgentes et profondes sur l’impact considérable de ces opérations, à la fois dans le passé et, ce qui est préoccupant, encore aujourd’hui.

L’une des questions les plus obsédantes est de savoir si l’Agence a activement cherché à mettre au point une arme de contrôle mental spécifique à une race, une idée qui touche au cœur même des limites éthiques et morales.

Alors que la nation est confrontée à cette révélation, une chose est sûre : l’exposé de Burton exige que l’on apporte des réponses et que l’on rende des comptes sur les atrocités commises au nom de la sécurité nationale. La vérité doit être dévoilée et la justice doit être rendue à ceux qui ont souffert de l’emprise implacable des horreurs clandestines de MK-Ultra.

La « pénétration des défenses »

Parmi les nombreux établissements de recherche médicale exploités par la CIA pour les besoins de MK-Ultra, l’institut Allan Memorial est peut-être le plus grand et le plus lugubre ; il s’agit d’un hôpital psychiatrique situé à Montréal, au Québec.

C’est là que, de 1957 à 1964, l’Agence a secrètement mis en œuvre le « Sous-projet 68 » du programme, sous la direction du célèbre psychiatre Ewen Cameron, fondateur de l’institut. Cameron cherchait à faire « désapprendre1 » les esprits par le biais d’une technique connue sous le nom de « conduite psychique ». Celle-ci consistait à droguer des patients non consentants avec des cocktails incapacitants de substances psychédéliques, puis à les soumettre à des décharges électriques pendant qu’ils écoutaient des heures d’enregistrements audio en boucle.

Cameron espérait faire de l’esprit de ses sujets une ardoise vierge à laquelle de nouveaux comportements, pensées, souvenirs et personnalités pourraient être subrepticement imposés de l’extérieur. Il s’agissait également d’une méthode d’interrogatoire. Dans un numéro de 1958 de la revue Psychoanalytic Quarterly, il se vantait que cette technique pouvait être utilisée pour « la pénétration des défenses, l’obtention de matériel jusqu’alors inaccessible […], le changement d’attitudes et la mise en place d’un implant dynamique ».

Une connexion troublante : celle de Rockefeller

En 1966, le gouverneur de New York de l’époque, Nelson Rockefeller, dont la fondation familiale a joué un rôle central dans la création de l’institut Cameron, a mis en place un partenariat qui fait froid dans le dos. Des consultants de l’université McGill — la maison mère de l’institut — ont été invités à mener des « études » sur les « aliénés criminels » dans les prisons de New York. Officiellement, la mission consistait à trouver des méthodes innovantes pour prévenir la récidive et comprendre les causes de la criminalité par le biais d’« études expérimentales ». Mais cette collaboration allait-elle plus loin qu’il n’y paraît ?

Un détenu de l’administration pénitentiaire de New York participe à une expérience dans le cadre d’un « programme de diagnostic et de traitement pour les délinquants récidivistes condamnés pour crime, et pour mener des recherches sur les causes de la criminalité ».

Par coïncidence — ou peut-être pas —, une tendance inquiétante est apparue au cours de la même période. Les Noirs américains qui exprimaient des opinions révolutionnaires étaient de plus en plus souvent étiquetés comme souffrant de graves troubles mentaux. L’ouvrage novateur du psychiatre Jonathan Metzl, The Protest Psychosis, a révélé comment des articles de recherche médicale ont commencé à présenter les « Negro men » (« hommes nègres ») comme souffrant d’une forme de schizophrénie particulièrement dangereuse par rapport à leurs homologues « Whites » (« blancs »).

En 1968, le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) de l’American Psychiatric Association a fait l’objet d’une mise à jour alarmante, ajoutant l’« hostilité » et l’« agressivité » aux principaux symptômes de la schizophrénie. Les implications étaient profondes : les militants des droits civiques qui osaient résister risquaient d’être diagnostiqués et placés en institution. Les prisonniers refusant de se plier à des régimes carcéraux oppressifs pouvaient être opportunément étiquetés comme « aliénés criminels ».

Un terrain de jeu pour des expériences inquiétantes

Niché à 40 km de la frontière nord de New York avec le Québec, le tristement célèbre Dannemora State Hospital for the Criminally Insane (hôpital d’État de Dannemora pour les aliénés criminels) a joué un rôle central dans la sinistre initiative de Rockefeller. À la tête de ce partenariat se trouvait le psychiatre canadien Bruno Cormier, clinicien de longue date à l’Allan Memorial Institute dans les années 1950 et 1960. Avec le célèbre Ewen Cameron, ils ont élaboré un plan effrayant pour un « Pilot Centre for Juvenile Delinquency » (« Centre pilote pour la délinquance juvénile ») — un lieu destiné à explorer les recoins les plus sombres du comportement humain.

Le centre envisagé devait comprendre des laboratoires « pour des études psychologiques, pour des travaux en génétique, pour des recherches d’endocrinologie, pour des études sociologiques ». Cormier tenait particulièrement à ce que l’institution « mette en lumière les problèmes de comportement » et « comble le fossé de la recherche entre la délinquance juvénile et la criminalité adulte ». Le Dannemora State Hospital représentait une opportunité d’atteindre ces objectifs par d’autres moyens.

Pièce P-50 — Le centre d’étude de la délinquance juvénile proposé par Cormier comprenait des méthodes « non traditionnelles » d’approche de la délinquance des détenus, y compris l’étude de leur génétique.

En 1969, des consultants de McGill, sous couvert de « formation », avaient transformé des gardiens de prison en praticiens de l’hypnose et des techniques de thérapie par l’aversion. Une séance de « thérapie » sinistre a été décrite ultérieurement par un observateur :

« Les agents pénitentiaires [sont devenus] des thérapeutes. C’est une entreprise admirable que de les rendre semi-professionnels, mais j’ai vu ces anciens gardiens de prison pratiquer la thérapie d’aversion avec des prisonniers. Les prisonniers commencent à avoir des haut-le-cœur en retraçant les étapes de leurs crimes. La scène était assez révoltante, tant pour ceux qui regardaient que pour ceux qui participaient, et pourtant il n’y a toujours pas de preuve que quelqu’un a été guéri. »

En 1990, le Dr Douglas Lipton, directeur du Narcotic and Drug Research Institute, a révélé la mission effrayante de Dannemora, qui consistait à effacer l’identité des détenus et à les transformer en pions obéissants. Dans son témoignage devant le Congrès, il a mis à nu l’efficacité dévastatrice de ces efforts qui ont laissé une marque indélébile sur la vie de ceux qui ont été piégés.

En secret, Bruno Cormier a contacté tous les directeurs de prison de l’État de New York en leur demandant d’envoyer les délinquants les plus endurcis pour qu’ils deviennent les sujets de cette aventure malveillante. Les directeurs étaient tout à fait disposés à obtempérer, désireux de se débarrasser de leurs détenus les plus problématiques.

Rassemblant un groupe de 50 de ces âmes les plus troublées — décrit par le Dr Lipton comme « le pire groupe que vous ayez jamais vu » —, l’équipe d’Allan les a soumis à une année de torture MK-Ultra. Les tourments qu’ils ont endurés les ont dépouillés jusqu’au plus profond d’eux-mêmes, les rendant vulnérables à des tentatives de resocialisation frôlant la manipulation de l’esprit.

Un an après avoir été libérés de Dannemora, après une année de traitement, seuls deux d’entre eux étaient revenus dans l’établissement. Il semble que les autres aient été réduits à l’état d’« ardoises vierges », comme le souhaitait Cameron à l’origine, et que leurs esprits aient été reprogrammés de fond en comble. Le Dr Lipton a conclu :

« Ce que ça fait, c’est que cela vous renvoie à un niveau de maternelle et vous ramène ensuite à un niveau supérieur. »

La « modification du comportement à des fins politiques »

Des échos de l’infâme « conduite psychique » de Cameron sont également apparus dans les études choquantes du psychologue Ernest G. Poser, de l’université McGill. S’intéressant aux réactions des patients sous l’effet du sommeil induit par la méthohexitone et aux différences interculturelles en matière de tolérance à la douleur, les méthodes effrayantes de Poser n’ont pas épargné les détenus, qui ont été soumis à des horreurs inimaginables au nom de la recherche.

Son travail faisait fréquemment appel à des « moyens trompeurs et à ce qui semblait être des instruments de torture », notamment un tensiomètre « avec des projections en caoutchouc dur et tranchant cousues dans le brassard », qu’il utilisait pour tester la « tolérance à la douleur » d’un patient. Il fait partie des spécialistes de McGill chargés de mener des expériences sur des détenus dans l’État de New York. En 1968, il a cherché à savoir si les prisonniers considérés comme des « sociopathes » souffraient d’un déficit d’adrénaline qui les empêchait de tirer des leçons de prudence des « expériences génératrices de peur ».

Pour tester cette théorie, Poser et son équipe ont injecté de l’adrénaline à des détenus diagnostiqués « sociopathes », puis les ont soumis à des décharges électriques. L’un de ses étudiants a été tellement séduit par l’absence de restrictions éthiques sur leur travail qu’il a proposé une expérience dans laquelle les prisonniers étaient attachés à des appareils d’électroconvulsivothérapie tout en leur disant qu’ils participaient à une compétition. Le « perdant » recevrait une décharge à un niveau fixé par son adversaire :

« Chaque sujet aura 20 essais sur lesquels il perdra sur 50 % des essais prédéterminés, mais qui pour lui seront apparemment aléatoires. »

Du 9 au 13 septembre 1971, une émeute de masse a éclaté dans la célèbre prison d’Attica, dans l’État de New York. Les détenus ont été ainsi poussés par des conditions de vie déplorables, notamment la surpopulation, la violence systémique et le racisme. Comme l’a noté l’historien américain Howard Zinn, « les prisonniers passaient 14 à 16 heures par jour dans leurs cellules, leur courrier était lu, leurs lectures étaient limitées, les visites de leurs familles se faisaient à travers un grillage, les soins médicaux étaient honteux, le système de libération conditionnelle était inéquitable, le racisme était omniprésent ».

Le soulèvement a pris fin par un massacre sanglant, sanctionné personnellement par Nelson Rockefeller. Des centaines de policiers de l’État de New York, de membres du Bureau of Criminal Investigation, de shérifs adjoints, de policiers des parcs (la police de l’environnement) et d’agents pénitentiaires ont pris d’assaut les zones occupées d’Attica dans un brouillard de gaz lacrymogène, ouvrant le feu sans discrimination sur les détenus avec des fusils de chasse. Au total, 33 personnes ont été tuées et 85 blessées. Parmi elles, de nombreux prisonniers qui ne résistaient pas, ainsi que des personnes que les émeutiers avaient prises en otage.

À gauche, des détenus soignent un autre détenu dans un hôpital de fortune du bloc cellulaire D d’Attica. À droite, les troupes de l’État reprennent le contrôle d’Attica après l’émeute de 1971, qui a fait 43 morts. [Source: The Associated Press]

Le partenariat officiel entre l’État de New York et McGill a pris fin presque immédiatement après, et l’hôpital d’État de Dannemora a été rebaptisé Adirondack Correctional Treatment Education Center (centre d’éducation et de traitement pénitentiaire des Adirondacks). Cependant, à la manière d’une hydre, il est devenu le siège d’une nouvelle initiative de modification du comportement — le Prescription (Rx) Program. En avril 1972, Walter Dunbar, commissaire adjoint de l’administration pénitentiaire de New York, a déclaré que l’initiative se concentrait sur les détenus qui commettaient « des actes manifestes qui incitaient, agitaient et provoquaient d’autres détenus à des activités militantes, radicales et antisociales ». Comme l’écrit Orisanmi Burton :

« De telles déclarations relient le programme aux discours des plantations qui pathologisent la résistance des Noirs, tout en impliquant les autorités pénitentiaires dans l’utilisation de techniques de modification du comportement à des fins politiques : la contre-insurrection. »

Les « camps […] de lavage de cerveau des sociétés totalitaires »

En août 2022, MintPress News a révélé comment les Noirs américains ont été ciblés de manière disproportionnée par les monstrueuses machinations de contrôle mental de la CIA. De nombreux essais de MK-Ultra semblent avoir été expressément menés pour évaluer les réactions potentiellement différentes des participants noirs et blancs aux drogues psychédéliques. Le fait que la CIA ait eu un intérêt spécifique — ou plus large — pour l’effet de certaines substances sur les personnes de couleur, plutôt que sur la population en général, était évidemment suspect.

Cependant, les experts universitaires consultés par MintPress News à l’époque ont rejeté cette proposition. Selon eux, le caractère racial distinct de MK-Ultra reflétait simplement la composition des institutions ciblées par la CIA, ainsi que le manque de valeur accordée aux sujets d’expérience noirs par l’Agence et ses agents au sein de la communauté médicale.

Les conclusions de Burton suggèrent fortement que, loin de se concentrer uniquement sur les personnes de couleur en raison de leur profusion dans les prisons et les centres médicaux et du mépris raciste dont elles faisaient l’objet, la CIA a bel et bien cherché à déterminer les médicaments les plus efficaces pour cibler les Noirs américains, voire d’autres groupes ethniques.

Une fois Rx lancé, les prisons de New York — dont Attica — ont commencé à appliquer avec empressement les techniques du programme à leurs détenus. Cela allait jusqu’à leur administrer subrepticement des substances incertaines, entre autres « méthodes expérimentales », à des fins de « pacification et de contrôle ». Un compte rendu contemporain des mauvais traitements infligés au sein de l’établissement pénitentiaire de l’Est de Napanoch décrit comment « des drogues placées secrètement dans la nourriture transforment les prisonniers en légumes ».

Presque tous les détenus ont été transférés d’autres prisons et se sont vus promettre une « formation scolaire et professionnelle » à leur arrivée, mais rien ne s’est jamais concrétisé. Il est frappant de constater qu’« un grand pourcentage » d’entre eux étaient considérés comme politiquement conscients ou comme des « agitateurs ».

Un prisonnier qui soupçonnait que sa nourriture était mélangée à des tranquillisants en raison de sa fatigue chronique a effectué un test en s’affamant délibérément. Il s’est immédiatement senti mieux : « la somnolence a disparu, je me suis senti plus fort et plus alerte. » Un autre a comparé la « léthargie durable » qu’il a connue à la prison à celle qu’il a endurée à Dannemora.

Autre fait suspect, les prisonniers n’avaient pas le droit de puiser leur propre eau aux fontaines du réfectoire. Ils devaient la demander aux gardiens, qui « se rendaient toujours dans une cuisine cachée » pour récupérer les commandes, celles-ci « [ayant] toujours un goût différent de celui de l’eau du robinet ».

Depuis les expériences de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à l’héritage de MK-Ultra

Si la CIA était à la recherche d’une arme biologique ethnique à des fins de contrôle mental, elle n’était pas la seule à Washington. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’armée des États-Unis a mené des expériences chimiques grotesques sur ses propres troupes asiatiques, noires et portoricaines afin de tester les différentes réactions aux mêmes substances. Les citoyens étatsuniens d’origine asiatique ont été explicitement choisis comme substituts de la population civile et militaire du Japon pour voir comment le gaz moutarde et d’autres munitions odieuses affecteraient l’ennemi.

Le même raisonnement et la même dynamique s’appliquaient bien sûr aux sujets noirs de l’armée. En novembre 1970, la revue interne Military Review publie un article du généticien Carl A. Larson intitulé « Armes ethniques ». Constatant avec satisfaction qu’« une déficience enzymatique dans les populations du Sud-Est asiatique » rendait les habitants du continent « sensibles à un poison auquel les personnes caucasoïdes sont largement adaptées », il préconisait d’étudier comment d’autres inhibiteurs enzymatiques, tels que le BZ et son parent chimique le LSD, affectaient « différentes populations ethniques ».

En 1974, un comité gouvernemental a critiqué la « logique et la vision » du programme Rx, estimant qu’elles évoquaient « le spectre des camps de resocialisation, de repensée et de lavage de cerveau des sociétés totalitaires ». L’année précédente, Richard Helms, alors directeur de la CIA, avait ordonné la liquidation de MK-Ultra et la destruction de l’ensemble de ses dossiers, craignant que l’Agence ne fasse l’objet d’un examen officiel dans le sillage du scandale du Watergate.

Bien que MK-Ultra ait été officiellement démantelé, ses techniques cruelles ont perduré, codifiées par la doctrine de la CIA et de l’armée des États-Unis en matière d’interrogatoire et de torture. Comme l’a rapporté MintPress News en avril 2022, ces méthodes malveillantes ont été appliquées sans pitié dans les sites noirs et à Guantánamo Bay, semant les graines de faux témoignages pour justifier les abus de la guerre contre le terrorisme.

Les ténèbres qui entourent MK-Ultra persistent ; cela appelle à des réponses urgentes et à la transparence. La communauté noire américaine ne mérite rien de moins que la révélation de toute l’étendue de ces opérations, l’obligation pour les coupables de rendre des comptes et l’octroi d’une indemnisation légitime aux survivants. Alors que les ombres du passé s’étendent jusqu’au présent, la revendication de la vérité résonne plus fort que jamais, et la justice devient un impératif que l’on ne peut contester.

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  1. Le mot utilisé dans le texte original en anglais est « depattern » (« de » + « pattern »). Un pattern (« modèle », en français) évoque, dans notre contexte, la façon habituelle dont quelque chose se passe, est fait, etc. Le néologisme depattern (retirer/supprimer le pattern) évoque l’idée de retirer/supprimer le modèle par lequel s’est construit/développé l’esprit du sujet et sur lequel il repose, l’objectif étant de « réinitialiser » l’esprit du sujet pour en faire une ardoise vierge, comme l’explique l’article au paragraphe suivant. (NdT) 

 

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