Traduit de l’anglais par EDB () • Langue originale : anglais |
« Pourquoi la Chine est en Afrique » (16/12/21) est une question que Trevor Noah a abordée le mois dernier pour le Daily Show du Comedy Central. Comme pour beaucoup de sujets abordés par le Daily Show, il ne s’agit pas d’une blague : la Chine a une présence économique importante et croissante dans de nombreux pays africains. Les accords Chine-Afrique méritent d’être analysés : sont-ils différents des accords proposés par des pays occidentaux comme les États-Unis, la Grande-Bretagne ou la France ?
Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont servi de médiateurs dans les relations économiques post-indépendance de l’Afrique avec l’Occident. Le financement des projets est assorti d’une série de conditions ; lorsque les prêts occidentaux arrivent à échéance, le FMI exige des coupes douloureuses dans les programmes de santé et d’éducation comme prix du refinancement. Dans le passé, le FMI a pris le contrôle total des gouvernements africains. À d’autres moments, les États-Unis ont parrainé des coups d’État, assassiné des dirigeants et fomenté des guerres civiles sur le continent.
La Chine, quant à elle, ne subordonne pas ses prêts à des conditions politiques. Elle est connue pour être un investisseur « patient », qui conclut des accords dont le remboursement prend des décennies. Lorsque les prêts chinois arrivent à échéance, la Chine rééchelonne ou restructure les paiements de la dette. L’ancien ministre des Travaux publics du Liberia, Gyude Moore, a cité 87 cas de restructuration ou de rééchelonnement de ces prêts entre 2000 et 2019.
Laquelle de ces deux approches ressemble à du néocolonialisme, et laquelle à du développement économique ?
La Chine offre à l’Afrique des conditions que l’Occident ne souhaite pas égaler. Au lieu d’améliorer ses propres offres, l’Occident présente des histoires effrayantes pour tenter d’infantiliser les Africains et les dissuader de faire des affaires avec la Chine. Les exemples de ces histoires abondent, de Mike Pence (USA Today, 17/11/18) et John Bolton (Guardian, 13/12/18) à Foreign Policy (25/04/19) et Al Jazeera (17/05/17).
Mais même dans le Wall Street Journal (2/05/19), les lecteurs peuvent apprendre que « le véritable objectif politique » des accords conclus par la Chine « n’est pas le piège de la dette, mais l’établissement de la bonne volonté et de relations de haut niveau ». Le New York Times (26/04/19) a publié un article d’opinion en 2019 selon lequel « l’idée que le gouvernement chinois distribue la dette de manière stratégique, à son avantage, n’est pas étayée par les faits ».
Le format du Daily Show et d’autres émissions comparables (par exemple, Last Week Tonight With John Oliver) permet de livrer des commentaires et des nouvelles politiques en niant de manière convaincante les points de vue politiques (« c’est seulement de la comédie »). Noah, un comédien basé à New York qui a grandi en Afrique du Sud, a fait de son mieux pour transformer les investissements chinois en Afrique en néocolonialisme, sans tenir compte de la réalité sous-jacente.
« À l’époque », commence Noah,
« quand un pays voulait s’emparer d’un autre pays, il devait le battre dans une guerre […]. Mais aujourd’hui, il semble qu’un pays ait trouvé le moyen de s’emparer d’un autre d’un simple trait de plume. »
Noah présente un extrait de BBC World News (30/11/21), citant à son tour le London Times (30/11/21) : « La Chine a récemment été accusée de vouloir prendre le contrôle de l’unique aéroport international de l’Ouganda si le pays de l’Afrique de l’Est ne parvient pas à payer un prêt de 200 millions de dollars pour l’expansion du site. »
Démentie par Asia Times (8/12/21), l’histoire de « prise de contrôle de l’aéroport ougandais » était basée sur une lecture tendancieuse d’un accord de prêt de 2015 entre le gouvernement ougandais et la Banque d’exportation et d’importation de Chine. La période de grâce pour le prêt se termine en décembre 2022, date à laquelle, si les 87 exemples donnés plus haut et concernant les 20 dernières années sont représentatifs, la Chine et l’Ouganda renégocieront vraisemblablement les conditions.
Noah cite la déclaration de l’ambassade de Chine : « Pas un seul projet en Afrique n’a jamais été “confisqué” par la Chine pour cause de défaut de paiement des prêts chinois. » Mais Noah ne trouve pas cela rassurant, affirmant : « “Nous n’avons jamais confisqué un aéroport” est très différent de “nous n’allons jamais confisquer un aéroport”. »
En fait, le comportement passé est un assez bon indicateur du comportement futur. Le bilan occidental en Afrique — un indicateur du comportement futur dans ce pays — est effroyable.
La stratégie occidentale la plus simple de toutes consiste à retenir les investissements jusqu’à ce que les pays africains soient prêts à accepter des conditions terribles — y compris des demandes de privatisation des industries nationales qui équivalent à une confiscation générale par les sociétés occidentales. Cette stratégie a fonctionné dans le passé, car, comme le dit Noah, l’Afrique a besoin de financement :
« Depuis la fin de l’ère du colonialisme, l’Afrique s’efforce de moderniser ses économies et de rattraper le reste du monde. Mais pour ce faire, elle a besoin de nombreuses nouvelles infrastructures : routes, chemins de fer, ports, barrages […]. Vous vous dites, l’Afrique doit les construire. Le problème, c’est que tout cela coûte de l’argent. De l’argent que la plupart des pays africains n’ont pas. Mais ces dernières années, de nombreux pays africains se sont trouvé un nouveau papa gâteau : la Chine. »
Mais qu’est-ce qui a mal tourné avec l’ancien « papa gâteau » de l’Afrique ? Comment la Chine s’est-elle retrouvée à financer des projets en Afrique, autrefois un monopole occidental ? Dans l’ouvrage de Rhys Owen Jenkins publié en 2018, intitulé « How China Is Reshaping the Global Economy : Development Impacts in Africa and Latin America » (« Comment la Chine remodèle l’économie mondiale : impacts sur le développement en Afrique et en Amérique latine »), l’auteur raconte une histoire qui illustre bien le sujet. L’Angola, riche en pétrole, dont les infrastructures étaient dévastées après avoir survécu à une guerre civile (parrainée par les États-Unis), a approché le FMI en 2001. Mais le FMI a exigé des réductions des dépenses publiques comme condition pour donner de l’argent au pays, et un régime chancelant qui sort d’une guerre civile brutale ne peut se permettre de s’aliéner le peuple avec un programme d’austérité.
L’Angola s’est donc rapproché de la Chine en 2002, et les relations se sont développées depuis. Les deux nations échangent directement du pétrole. Alors que la plupart des transactions pétrolières dans l’économie mondiale se font en dollars US, la Chine conclut souvent des accords « infrastructures contre ressources », contournant ainsi le dollar US.
Fantu Cheru et Cyril Obi présentent d’autres exemples dans leur ouvrage paru en 2010 et intitulé « The Rise of China and India in Africa » (« La montée de la Chine et de l’Inde en Afrique »). En RD Congo, Zhongxing Telecommunication Equipment Corporation (ZTE) a construit un réseau de téléphonie mobile et vendu des téléphones dans l’espoir de « s’emparer d’une niche de marché principalement axée sur les millions de pauvres africains qui constituent désormais les plus grands consommateurs potentiels ». Au Kenya, Tianpu Xianxing s’est associé à Electrogen Technologies pour créer une usine de panneaux solaires, voyant une opportunité dans la politique kenyane d’utilisation de l’énergie solaire pour étendre l’électrification.
Mais il n’y a pas que des accords gagnant-gagnant. Ailleurs dans le livre, les auteurs présentent la Zambie comme un cas où les investisseurs chinois sont entrés dans une économie déjà dévastée par l’ajustement structurel imposé par le FMI, de sorte que les travailleurs de tous les secteurs — y compris ceux où les investissements chinois sont importants — sont effectivement exploités. La Chine n’a pas créé ces conditions, mais elle bénéficie néanmoins de l’exploitation. Comment aborder cette question ? Une analyse complexe s’impose, comprenant l’impact global des investissements chinois et occidentaux et la concurrence entre eux, la situation d’une économie africaine donnée avant l’investissement et son pouvoir de négociation. Mais résumer tout cela à une forme de colonialisme chinois est trompeur.
L’approche de la Chine, qui consiste à offrir des financements sans condition politiques, en fait la « maman cool de la finance internationale », déclare Noah, ajoutant une blague dans laquelle (comme d’habitude) les Africains sont les enfants et les autres les adultes. « Oh, vous et vos amis voulez venir faire la fête […]. Venez la faire dans notre sous-sol avec vos enfants-soldats, nous n’entendrons rien ! » (Le sous-entendu est que les États-Unis sont une « maman stricte » qui interdit à ses partenaires d’utiliser des enfants-soldats. En fait, après que le département d’État des États-Unis a identifié, en 2020, 14 pays comme étant responsables du recrutement ou de l’utilisation d’enfants-soldats, le président Joe Biden a signé une dérogation permettant aux États-Unis de continuer à fournir une aide à la sécurité à huit de ces pays, dont cinq se trouvent en Afrique.)
Malgré l’affirmation de la Chine selon laquelle il n’y a pas de condition, Noah suggère que les accords de la Chine ont effectivement un programme politique : les pays qui font davantage d’affaires avec la Chine ont également tendance à voter avec elle sur Taïwan aux Nations unies. Cependant, cette observation peut avoir la causalité inverse : les pays qui votent avec la Chine votent contre les États-Unis, ce qu’un pays ne peut faire que s’il est en mesure de se protéger des représailles économiques de la part des États-Unis.
Le Yémen ne disposait pas d’une telle protection en 1990 lorsqu’il a voté contre l’invasion de l’Irak par les États-Unis. Les diplomates étatsuniens ont déclaré à leurs homologues yéménites : « C’est le vote le plus coûteux que vous ayez jamais émis », et les États-Unis ont retiré 70 millions de dollars d’aide étrangère au pays. Aujourd’hui, les nations africains ont une deuxième option.
Noah indique ensuite que l’Eswatini est le seul pays africain qui reconnaît Taïwan, et poursuit avec l’insulte la plus dégradante de toute la vidéo — comme on pouvait, sans doute, s’y attendre envers les Africains. Noah dit :
« C’est le pouvoir de l’argent juste là. Une quantité suffisante d’argent peut vous faire changer d’allégeance, de principes, faire n’importe quoi. Avec suffisamment d’argent, vous pourriez faire en sorte que les Africains commencent à dire que l’Afrique n’est qu’un seul pays. »
Il demande ensuite de l’argent avec un accent « africain », en plaisantant sur le fait que l’Eswatini changera d’avis en réalisant que la Chine « distribue de l’argent ».
L’Eswatini, appelé le Swaziland jusqu’en 2018, a été choisi en 1906 par les Britanniques en tant que protectorat après la guerre des Boers. Les colonies britanniques d’Afrique du Sud avaient prévu de faire du Swaziland une partie de l’Union sud-africaine, mais les plans ont changé ; le pays n’a obtenu son indépendance qu’en 1968. L’Eswatini, qui compte environ un million d’habitants, est actuellement gouverné comme une monarchie absolue. Son immense voisin, l’Afrique du Sud, pays natal de Noé, exerce une énorme influence politique. Actuellement, la monarchie est remise en question par un mouvement pro-démocratie. Il est douteux de présenter la décision de la monarchie d’Eswatini comme un exemple d’État africain choisissant librement les principes plutôt que l’argent.
Le point suivant de Noah concerne l’emploi : « Vous pourriez dire que subordonner votre politique étrangère à un autre pays vaut la peine si cela signifie obtenir tous ces investissements […] et c’est vrai, ces projets créent des emplois. C’est juste que beaucoup de ces emplois partent en Chine ! »
Un clip d’actualité poursuit l’argumentaire : « Le pays a été accusé de pratiques déloyales en Afrique, en matière de main-d’œuvre, notamment en faisant venir ses propres travailleurs au lieu d’embaucher localement. » Noah ne présente aucune donnée concrète sur ce point.
Mais il existe des études sur le développement de la main-d’œuvre Chine-Afrique ; un papier de 2018 présentait un certain nombre de chiffres intéressants sur le sujet. Il y avait 10 000 entreprises financées par la Chine, dont 90 % étaient des entreprises privées. Les enquêtes citées dans le document ont montré que les travailleurs locaux embauchés par les entreprises chinoises représentaient environ 78 % de la main-d’œuvre globale, 85 % au Nigeria, 90 % au Kenya. Une autre enquête citée dans le document met en évidence un problème de qualité de ces emplois : seuls 44 % des postes de direction étaient occupés par des Africains. Mais une étude menée en Éthiopie a révélé que 75 % des entreprises chinoises investissaient dans la formation des travailleurs, contre 27 % des entreprises éthiopiennes. L’étude rapporte que
« Dans les entreprises de construction et de fabrication, où la main-d’œuvre qualifiée est une nécessité, la moitié d’entre elles offrent une formation d’apprenti, tandis que les travailleurs chinois expérimentés apprennent aux nouvelles recrues africaines à commencer le travail par un enseignement pratique et améliorent progressivement les compétences des nouveaux travailleurs grâce au fonctionnement quotidien. »
L’Angola, l’Égypte, l’Afrique du Sud et d’autres pays obligent les entreprises chinoises à embaucher des locaux (comme il se doit). Cela est logique pour d’autres raisons : les travailleurs chinois ne veulent pas quitter leur famille pour travailler loin de chez eux. Par conséquent, si les travailleurs chinois sont souvent engagés pour démarrer des projets, les emplois et les responsabilités sont progressivement transférés aux talents locaux (là encore, comme il se doit).
Noah résume ce qu’il a présenté au sujet des prêts sans condition, des pays africains votant avec la Chine sur Taïwan, et des travailleurs chinois occupant des emplois dans des projets Chine-Afrique : « Lorsque vous commencez à examiner cette relation dans son ensemble, dit-il, elle commence à ressembler beaucoup moins à un prêt qu’à une nouvelle forme de colonialisme. »
Quelques extraits rapides suivent sur ce « nouveau colonialisme ». Celui d’Al Jazeera l’appelle « colonialisme de la dette ». La Voice of America (15/01/19) l’appelle « la diplomatie du piège de la dette ». Un clip de PBS (27/09/19) indique que le Kenya « a accepté d’appliquer la loi chinoise à l’intérieur du Kenya » (vraisemblablement la législation du travail), et que la Chine était en mesure d’obtenir le port si le Kenya ne pouvait pas rembourser le prêt (une réitération de l’histoire de l’aéroport ougandais). Le passage se transforme en une pure comédie de mauvais goût, avec notamment Noah prenant l’accent chinois.
« Dites ce que vous voulez des colonisateurs européens », conclut Noah, « mais au moins, ils étaient francs à ce sujet ». En fait, ils n’étaient pas du tout « francs ». L’histoire de la colonisation européenne regorge d’opérations secrètes et d’assassinats, de clauses de traités mal traduites, de promesses non tenues et de mensonges purs et simples.
Les colonisateurs occidentaux ont réduit en esclavage et tué des millions d’Africains pendant des siècles (Williams, « Capitalism and Slavery » [« Capitalisme et esclavage »] ; Davidson, « The African Slave Trade » [« La traite des esclaves africains »]). Ils ont colonisé l’ensemble du continent (Rodney, « How Europe Underdeveloped Africa » [« Comment l’Europe a sous-développé l’Afrique »]). Ils ont inventé l’apartheid et l’ont imposé aux Africains (Magubane, « The Making of a Racist State » [« La création d’un État raciste »]). Ils ont rassemblé les Africains dans des pièges mortels pour les mitrailler dans des batailles unilatérales et inégales, d’Ulundi en 1879 à Omdurman en 1898 (Pakenham, « The Scramble for Africa » [« La ruée vers l’Afrique »]), et ont posé fièrement pour des photos avec les cadavres. Dans les années 1950, ils ont mené des contre-insurrections contre les mouvements indépendantistes, avec torture, pendaisons massives et camps de concentration (Elkins, « Imperial Reckoning » [« Le jugement impérial »]).
Dans la seule République démocratique du Congo, ils ont tué 10 millions de personnes entre 1885 et 1906, coupant les mains des gens pour contraindre leurs familles à travailler (Hochschild, « King Leopold’s Ghost » [« Le fantôme du roi Léopold »]). Ils ont assassiné les leaders post-indépendance les plus prometteurs (notamment Patrice Lumumba). Ils ont organisé la sécession du Katanga, la province la plus riche du pays. Ils ont d’abord soutenu une dictature (Mobutu), puis une invasion et une occupation (par le Rwanda et l’Ouganda). Des millions de personnes sont mortes dans les guerres post-indépendance parrainées par les États-Unis. (Voir Podur, « America’s Wars on Democracy in Rwanda and the DR Congo » [« Les guerres de l’Amérique contre la démocratie au Rwanda et en RD Congo »] ; Epstein, « Another Fine Mess » [« Un autre beau gâchis »] ; ou Curtis, « Unpeople » [« Sous-peuple »], pour plus de détails).
Établir une comparaison entre les horreurs infligées par les pays occidentaux à l’Afrique et les projets d’infrastructure de la Chine ne peut que favoriser l’ignorance et le racisme.
Le Zimbabwe Herald (21/09/21) a publié un article intitulé « US Plan to Discredit Chinese Investments Unmasked » (« Le plan des États-Unis pour discréditer les investissements chinois est démasqué »). L’article décrivait un programme, parrainé en dernier ressort par l’ambassade des États-Unis, « visant à lutter contre l’influence et la croissance de la Chine au Zimbabwe en armant des sentiments anti-chinois ». Il indiquait que les États-Unis offraient 1 000 dollars par sujet pour les articles de presse qui correspondaient à ce programme.
L’argent pourrait provenir de fonds spéciaux de la loi sur la concurrence stratégique (Strategic Competition Act) de mai 2021, qui prévoit 300 millions de dollars par an de 2022 à 2026 « pour contrer l’influence malveillante du Parti communiste chinois dans le monde ». L’une des activités financées consiste à « soutenir la société civile et les médias indépendants pour sensibiliser et accroître la transparence concernant l’impact négatif des activités liées à l’initiative “Ceinture et Route” (“Belt and Road”) ». Attendez-vous à beaucoup plus de ce type de nouvelles et de comédie dérivée !
Pourquoi cracher autant de venin contre une série d’accords d’infrastructure entre pays étrangers ?
Tout négociateur connaît l’effet dramatique d’une seconde offre sur une négociation. Si vous en avez une, il ne s’agit plus d’une situation de monopole. La seconde offre devient le plancher de l’accord, et il devient impossible de vous imposer des conditions. L’Europe a colonisé tout le continent, et pendant des décennies post-indépendance, les pays occidentaux ont imposé les conditions les plus humiliantes au continent africain. La pièce de Noah, malgré sa forme comique, est un vecteur de la rage de l’Occident impérialiste — un ancien monopole qui a maintenant un concurrent.
Laissons-les s’agiter ! L’Afrique n’a pas été colonisée en premier lieu par une propagande intelligente, ni par des clauses de dernière minute insérées dans des accords commerciaux, mais par une violence brutale. L’Afrique a résisté et a gagné son indépendance. L’Afrique ne sera jamais colonisée par la Chine, mais elle ne sera pas non plus recolonisée par l’Occident. Telle est la véritable source de la rage contre la Chine qui bouillonne derrière ce morceau d’actualité sous forme de comédie du Daily Show.
Sources :
Paramétrage
|
|||||
Aspect :
|