Traduit de l’anglais par EDB () • Langue originale : anglais |
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Cet article contient des images et des vidéos non censurées de corps humains non vêtus qui ont été exposés à une violence extrême et qui ont subi de graves brûlures.
Concernant les viols lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre, l’une des premières preuves avancées a été la vidéo du corps d’une femme en robe noire, identifiée par la suite comme étant Gal Abdush.
Dans la vidéo (ci-dessous), le corps d’Abdush est allongé sur le dos à côté de la voiture, apparemment sans sous-vêtements, les mains levées au-dessus du visage — comme on le ferait instinctivement pour se protéger —, les genoux relevés et les jambes écartées.
Naturellement — et avec l’aide silencieuse de l’establishment israélien —, les personnes qui ne savent pas comment réagit le corps humain après la mort, et surtout celles qui pensent le pire du Hamas (les Israéliens), ont regardé cette vidéo et sont arrivées à la conclusion que la femme a été violée, assassinée et qu’elle est restée ainsi figée dans une position qui révèle ce qu’on lui a fait subir.
Le fait est que lorsque vous mourez, vous ne vous figez pas dans cette position finale et vous ne devenez pas une statue qui documente la dernière chose qui vous est arrivée, même si cela aurait été certainement utile pour résoudre des crimes. Immédiatement après la mort, le corps entre dans un état connu sous le nom de flaccidité primaire — le relâchement complet des muscles — et il s’effondre simplement sous l’effet de la gravité.
La rigidité cadavérique ou post-mortem — lorsque le corps se transforme partiellement en « statue » en raison de modifications chimiques dans les muscles — n’apparaît que quelques heures après la mort et dure quelques autres heures, jusqu’à ce que la décomposition du corps détende à nouveau les muscles.
Ainsi, si comme le prétend Israël Abdush avait été tuée alors qu’elle se couvrait le visage avec les mains dans un geste de protection, alors ces mains ne seraient pas restées en place. Si les genoux étaient relevés et écartés au moment de la mort, parce qu’il y aurait eu viol dans cette position, les jambes se seraient affaissées et seraient tombées à plat sur le sol.
En fait, lorsqu’un enquêteur trouve un corps dans une position similaire à celle d’Abdush, il parle de « rigidité cadavérique antigravitationnelle ». Cela indique que le corps a été déplacé après la mort, précisément parce que les gens ne se figent pas lorsqu’ils meurent.
Comment Abdush s’est-elle retrouvée dans cette position ? Comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous, son corps défie la gravité avec les mains et les jambes surélevées. Il existe plusieurs possibilités pour une telle position après la mort.
Abdush aurait pu être assise dans la voiture au moment de sa mort, les genoux pliés par rapport au siège et les bras devant elle reposant sur quelque chose qui produisait une force contraire à la gravité (par exemple, les bras reposant sur le tableau de bord ou la vitre). Quelqu’un l’a ensuite sortie de la voiture alors qu’elle était déjà figée du fait de la rigidité cadavérique, de sorte que sa position sur le sol est basée sur sa position dans la voiture.
Une autre possibilité est qu’Abdush soit simplement morte à l’extérieur de la voiture et qu’elle soit tombée à plat sur le sol. La rigidité cadavérique ne fige pas seulement les muscles ; les réactions chimiques provoquent une contraction de tous les muscles du corps. Dans certains cas, cette contraction fait que les bras se lèvent verticalement du sol. Les muscles des jambes peuvent également se contracter de la même manière, provoquant le soulèvement des genoux en entraînant les pieds vers l’arrière (voir la vidéo ci-dessous, vers 0:50).
Lorsque la rigidité cadavérique s’estompe progressivement, les muscles commencent à se détendre. Les membres tombent alors plus ou moins vite en fonction de la gravité. Ainsi, les genoux pliés peuvent tomber sur les côtés et s’écarter. Les avant-bras commenceront à tomber lentement vers le bas au fur et à mesure que les muscles se détendent, dans un mouvement qui ressemble à une étreinte. Cette combinaison conduit à la position que nous avons observée sur le corps d’Abdush.
Une autre possibilité, qui nous semble la plus probable, se présente lorsque le corps est exposé à une chaleur extrême. À en juger par l’aspect de la peau d’Abdush sur la photo en gros plan ci-dessous, les flammes ne sont probablement pas entrées en contact direct avec le corps, mais le rayonnement thermique a clairement brûlé les cheveux et causé de graves brûlures sur l’ensemble de la tête.
Lorsque l’eau du corps entre en ébullition, les muscles se contractent et rétrécissent, entraînant les membres dans ce que l’on appelle une attitude pugilistique, qui peut être confondue avec une tentative de se protéger d’un agresseur juste avant la mort.
Vous pouvez constater que ces corps ressemblent exactement à celui d’Abdush en raison de l’attitude pugilistique.
En fait, le rapport de l’ONU (voir l’extrait ci-dessous) sur les accusations israéliennes de viol le 7 octobre [fichier PDF] contient exactement la même conclusion, à savoir qu’Israël a mal interprété l’attitude pugilistique comme étant des victimes de viols qui se sont transformées en statues (et ce n’est pas la première fois que le chef pathologiste d’Israël a été pris en flagrant délit de mensonge à propos du 7 octobre).
Il y a donc plusieurs possibilités pour expliquer comment Abdush s’est retrouvée dans cette position, et si nous ne pouvons pas dire avec certitude laquelle est vraie, nous pouvons dire avec certitude laquelle ne l’est pas : Abdush n’est pas morte dans la position dans laquelle elle a été prise en vidéo. C’est tout simplement impossible, car les gens ne se transforment pas en statues lorsqu’ils meurent.
Bien que le rapport des Nations unies utilise un langage diplomatique et donne l’impression qu’il peut s’agir d’erreurs honnêtes de la part d’Israël, en réalité, aucun pathologiste ne peut commettre ce type d’erreur. Cela n’a rien d’étonnant, car dans tous les pays, le poste de chef pathologiste est également une fonction politique et pas seulement professionnelle ou scientifique. Le Dr Chen Kugel, médecin légiste en chef d’Israël, a également affirmé avoir personnellement vu des « bébés décapités » lors de l’attaque du 7 octobre, mais nous avons découvert par la suite qu’un seul bébé avait été tué ce jour-là et qu’il n’avait pas été décapité.
La rigidité cadavérique antigravitationnelle signifie exactement le contraire des conclusions tirées par Israël : Abdush est morte dans une autre posture ou à un autre endroit, et il n’y a donc aucune raison de déduire de sa position qu’elle a été violée ou qu’elle levait les bras pour se défendre juste avant de mourir.
Il est vrai que dans des circonstances normales, la position dans laquelle Abdush a été prise en vidéo est rare, mais elle est beaucoup plus fréquente dans les cas de morts violentes, de corps déplacés après la mort, de corps laissés à l’extérieur pendant une longue période ou de corps exposés à une chaleur extrême — toutes choses qui étaient courantes le 7 octobre. Pour cette raison et compte tenu du fait qu’il y avait plus de 2 000 corps (d’Israéliens et de Gazaouis), même si cette position n’est pas courante, d’autres corps ont aussi été trouvés dans des positions similaires ce jour-là.
On peut voir ici le corps d’une personne qui a été initialement signalée comme étant un combattant du Hamas (nous n’avons pas d’identification officielle). On peut voir qu’il est dans une attitude pugilistique antigravitationnelle en raison de graves brûlures, avec les bras levés, les genoux pliés et relevés, jambes écartées — pourtant personne ne prétend qu’il a été violé.
Voici le même corps sous un angle différent.
Ici, vous pouvez voir un combattant du Hamas tué alors qu’il circulait à moto. Ses mains sont levées et son genou droit est plié et surélevé.
Ainsi, nous avons vu trois autres exemples de positions antigravitationnelles de corps du 7 octobre, et il y en a probablement des dizaines d’autres ; je pense que le message est clair. Notez qu’Abdush n’est pas le seul cas de position antigravitationnelle utilisé par Israël pour suggérer un sadisme anormal de la part du Hamas. D’autres corps aux mains levées ont été utilisés pour suggérer que la victime avait été abattue pendant qu’elle implorait la vie ou protégeait son visage.
Un humain ne se transforme pas en statue au moment de la mort et on ne peut pas déduire de sa position comment il est mort. Il existe plusieurs possibilités pour expliquer comment le corps d’Abdush s’est retrouvé dans cette position, mais nous savons avec certitude que la jeune femme n’a pas été tuée dans cette posture, car elle est antigravitationnelle. Bien que cette position soit peu probable, les circonstances et le nombre de morts, ce 7 octobre, font qu’il est pratiquement certain que des corps allaient être retrouvés dans de telles conditions ; et, en effet, plusieurs l’ont été.
On ne peut évidemment pas s’attendre à ce que le profane en Israël connaisse ces faits. Mais, les collecteurs de cadavres, les médecins et très certainement les pathologistes israéliens savent parfaitement qu’Abdush n’est pas morte dans la position dans laquelle elle a été trouvée, pas plus que le reste des corps aux mains levées. Ils ont choisi de mentir ou de garder le silence, ce qui a permis de supposer que l’attaque du 7 octobre comportait également des viols. Ces personnes ont trahi leur profession et les victimes pour gagner des points faciles dans une guerre de propagande.
La thèse du « viol de la femme à la robe noire » perdure encore aujourd’hui. Les médias israéliens y font constamment référence, tout comme les médias occidentaux tels que le New York Times.
Cela continue malgré le fait que la famille d’Abdush rejette cette affirmation, dit que le New York Times lui a menti et a démontré, en se basant sur des messages textuels proches de l’heure de la mort, qu’Abdush n’a pas pu être violée du tout. Pour en savoir plus sur le sujet, lire ici :
Ce type d’utilisation des victimes et de fabrication de crimes de guerre, encouragé silencieusement ou activement par un État et les personnes qui travaillent pour lui, est connu sous le nom de propagande d’atrocité (atrocity propaganda). Celle-ci est utilisée précisément parce qu’elle suscite en nous des émotions très fortes, ce qui la rend très efficace. Ceux qui s’y opposent sont facilement étiquetés comme des partisans de l’acte allégué ou de ses auteurs, ce qui en fait un excellent outil pour faire taire des personnes honnêtes en les intimidant.
Gal Abdush a été tuée le 7 octobre, probablement par des tirs du Hamas. Il n’y a absolument aucune preuve qu’elle a été violée et, compte tenu des messages de son mari, la probabilité qu’elle l’ait été frise l’impossible. Néanmoins, Abdush a très certainement été la victime de deux actes horribles qui lui ont été infligés contre sa volonté : son assassinat et l’utilisation de son corps pour promouvoir une propagande d’atrocité, sans doute pour déshumaniser les Palestiniens et justifier les crimes de guerre qu’Israël leur a infligés en guise de vengeance.
Notez que tout ce que nous avons écrit ici est connu de nombreux journalistes. La propagande d’atrocité est courante dans la plupart des guerres, mais, lorsque les affirmations proviennent du camp avec lequel nous avons de l’empathie (disons Israël ou l’Ukraine, pour la plupart des Occidentaux), nous avons tendance à utiliser une quantité de preuves beaucoup plus faible pour arriver à des conclusions que ce que nous (ou le New York Times) utiliserions si les mêmes affirmations provenaient du camp qui nous laisse indifférents ou que nous haïssons carrément (disons le Hamas ou la Russie).
Par exemple, des dizaines de vidéos en provenance de Gaza montrent des soldats de Tsahal tirant sur des Gazaouis non armés, même si ces derniers portent des drapeaux blancs ou lèvent les mains. Mais, selon les médias et les gouvernements occidentaux, il ne faut pas déduire d’une vidéo montrant des Palestiniens levant les mains puis se faisant tirer dessus qu’ils ont effectivement levé les mains et se sont fait tirer dessus. Pourtant, toujours selon les mêmes, il est certain à 100 % que les bras surélevés d’un corps israélien brûlé sont le résultat d’une balle reçue dans cette position et tirée par le Hamas après un viol. Pour le New York Times, une affirmation israélienne est une preuve irréfutable, alors que ne l’est pas la vidéo d’un soldat de Tsahal se tenant debout avec une arme à feu encore fumante au-dessus du corps d’un Palestinien.
Opération « Déluge d’Al-Aqsa » (7 octobre 2023)
Sources :
Sources de l’illustration d’en-tête :
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