Les médias occidentaux ont contribué à créer ces horreurs au Moyen-Orient

Les médias occidentaux
ont contribué à créer
ces horreurs au Moyen‑Orient

Par Caitlin Johnstone


Propagande Médias Guerre
États-Unis Israël Palestine Liban Iran Occident Moyen-Orient
Article

Traduit de l’anglais par EDB () • Langue originale : anglais


Tous les professionnels des médias de masse qui ont menti et qui ont manipulé l’opinion publique pour Israël ont contribué à ouvrir la voie à cette situation.

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Les États-Unis et l’Iran sont au bord de la guerre. Israël et les États-Unis préparent une attaque majeure contre l’Iran, qui, selon Biden lui-même, pourrait entraîner des frappes sur les sites pétroliers iraniens. L’Iran déclare à présent que les jours d’« autolimitation individuelle » (« individual self-restraint ») sont révolus et qu’il est prêt à passer à l’action si les États-Unis et Israël continuent à multiplier les escalades.

Tsahal continue de massacrer des civils au Liban avec des frappes aériennes soutenues par les États-Unis, alors que l’on apprend que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait accepté un cessez-le-feu de 21 jours avec Israël peu de temps avant que ce dernier ne l’assassine. Les États-Unis étaient apparemment au courant de cet accord.

Bien entendu, Israël continue de tuer des dizaines de civils par jour dans ses massacres quotidiens à Gaza. Quatre-vingt-dix-neuf travailleurs de la santé américains qui se sont portés volontaires dans l’enclave ont publié une lettre ouverte à leur président dans laquelle ils décrivent les horreurs dont ils ont été témoins et estiment à plus de 118 908 le nombre de victimes de cet assaut.

Dave DeCamp : « “Gaza, c’était la première fois que je tenais la cervelle d’un bébé dans ma main. La première d’une longue série.” »
Antiwar.com : « Les travailleurs de la santé américains qui se sont portés volontaires à Gaza disent que plus de 118 000 personnes ont été tuées.
Les travailleurs de la santé ont déclaré que, malgré les affirmations d’Israël, aucun d’entre eux n’a vu d’activité militante dans les hôpitaux de Gaza.
Par Dave DeCamp
@DecampDave #Gaza #Israel #Palestinians
news.antiwar.com/2024/10/03/ame… »

Et à ce stade de l’histoire, je pense qu’il serait bon que nous reconnaissions à la presse occidentale le mérite qui lui revient d’avoir contribué à nous amener ici en fabriquant le consentement à l’environnement politique dans lequel de telles atrocités soutenues par l’Occident sont possibles.

Tous les professionnels des médias de masse qui ont menti et qui ont manipulé l’opinion publique pour Israël ont contribué à ouvrir la voie à cette situation.

Tous les commentateurs et journalistes qui ont accordé beaucoup plus d’importance aux morts israéliens du 7 octobre qu’au nombre bien plus élevé de morts arabes avant et depuis.

Tous les rédacteurs en chef qui ont titré en langage passif « Un enfant de Gaza marche sur une balle » afin de masquer la responsabilité d’Israël dans ces meurtres.

Tous ceux qui ont rapporté sans esprit critique la propagande des fausses atrocités sur les bébés décapités et les viols de masse comme s’il s’agissait de vraies nouvelles.

Tous ceux qui reprennent sans esprit critique toutes les affirmations de Tsahal et du gouvernement israélien, mais qui refusent de rapporter ce que les Palestiniens ont dit, à moins qu’Israël ne le confirme.

Assal Rad : « Le New York Times récidive. Une phrase à peine anglaise qui évoque Israël bombardant un autre pays et qui ne mentionne pas Israël. »
Article avec corrections (image jointe) : « Dans les banlieues autrefois animées de Beyrouth, [les frappes aériennes israéliennes ont laissé] des décombres fumants et un calme inquiétant
Les frappes aériennes [israéliennes] visant les membres du Hezbollah ont paralysé les quartiers de Dahiya, au sud de Beyrouth, faisant fuir les habitants et fermer les commerces. »

Tous ceux qui, dans les tribunes de presse à Washington, ne parviennent pas à interroger avec fermeté les responsables des États-Unis sur les mensonges et les propos qu’ils ont tenus au sujet de la Palestine, du Liban et de l’Iran.

Tous ceux qui publient des communiqués de presse de la Maison-Blanche déguisés en articles de presse sur la colère et la contrariété de Biden face aux crimes de guerre israéliens qu’il refuse sciemment d’empêcher.

Tous ceux qui parlent de la famine et de la maladie à Gaza comme s’il s’agissait d’une sorte de catastrophe naturelle et non de la conséquence inévitable d’une guerre de siège délibérée menée par Israël.

Tous ceux qui considèrent les missiles iraniens visant les installations militaires israéliennes sans tuer personne comme plus horribles et plus importants que les massacres quotidiens de civils par Israël.

Tous ceux qui régurgitent sans esprit critique l’expression « ministère de la Santé dirigé par le Hamas ».

Tous ceux qui qualifient sans esprit critique le Hezbollah d’« organisation terroriste ».

Tous les éditorialistes très en vue qui n’ont cessé de faire l’apologie de la criminalité israélienne et d’encourager l’Occident à soutenir une agressivité encore plus grande.

Alan MacLeod : « Supprimez votre abonnement au New York Times.
Je ne saurais trop insister sur ce point. »
Article (image jointe) : « Nous avons absolument besoin d’intensifier notre action en Iran »

Les journalistes qui qualifient le Hezbollah, les Houthis et les milices chiites en Irak et en Syrie de « soutenus par l’Iran », mais qui ne qualifient jamais l’armée israélienne de « soutenue par les États-Unis ».

Tous ceux qui contribuent à présenter l’administration Biden comme un témoin passif et réticent des atrocités de masse commises par Israël, au lieu d’un participant actif et volontaire.

Tous ceux qui ont qualifié l’invasion du Liban par Israël d’« opération terrestre limitée » après avoir tourné en dérision la Russie qui avait qualifié son invasion de l’Ukraine d’« opération militaire spéciale ».

Tous ceux qui ont présenté les attentats par pagers et les frappes d’assassinat au Liban comme des réalisations héroïques de services de renseignement extraordinairement sophistiqués, alors qu’ils pousseraient des cris d’orfraie si une nation comme l’Iran ou la Russie faisait quelque chose de semblable.

Tous ceux qui contribuent à accréditer le faux récit selon lequel l’opposition aux meurtres israéliens est le signe d’une épidémie d’« antisémitisme » dans notre société.

Arif Rafiq : « J’ai regardé CNN pendant un moment. La voix de Dana Bash tremble. Jim Scuitto a noté que le QG du Mossad se trouve dans une zone civile très dense.
Une émotion et un contexte que les Libanais et les Palestiniens ont beaucoup moins de chances d’obtenir de la part de l’équipe étatsunienne de la chaîne. »

Tous les responsables des médias de masse qui ont contribué à obtenir le consentement du public pour les horreurs auxquelles nous assistons au Moyen-Orient sont tout aussi responsables de ce qui s’y passe que les personnes qui infligent physiquement la violence.

Ils pourraient tout aussi bien avoir largué les bombes et lancé les missiles eux-mêmes.

Ils pourraient tout aussi bien avoir appuyé sur la gâchette des fusils des snipers qui ont abattu tous ces enfants palestiniens d’une balle dans la tête.

Ils pourraient tout aussi bien avoir personnellement introduit ces barres de fer dans l’anus des prisonniers palestiniens.

Les propagandistes de la presse occidentale sont tout aussi essentiels au maintien des atrocités commises par Israël et soutenues par l’Occident que l’armée israélienne elle-même.

Peu importe à quel point vous méprisez ces manipulateurs psychopathes, c’est moins que ce qu’ils méritent.

Sources :

 

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