Depuis l’avènement de la Révolution cubaine en 1959, Cuba a fait de la santé une priorité nationale et a construit un système public, universel et gratuit, en plaçant le patient au centre du projet médical. Basé sur la prévention et le concept de « médecin de famille », il a permis à la population de bénéficier d’un niveau de protection sanitaire unique pour un pays du Tiers-monde, et d’atteindre des indicateurs comparables à ceux des nations les plus développées. Reconnu par les institutions internationales comme étant le modèle prééminent pour les pays en voie de développement, le système de santé cubain est considéré par certains observateurs comme une potentielle source d’inspiration pour les nations les plus riches, notamment grâce à son modèle préventif. En plus de soigner ses propres citoyens, Cuba propose depuis plus d’un demi-siècle son expertise médicale à travers le monde et soigne les populations de tous les continents, faisant de ce service sa première source de revenus.
Depuis 1959 et l’avènement de la Révolution cubaine, et tout particulièrement depuis 1991 et la chute de l’Union soviétique, Cuba est invariablement mise en accusation sur la question des droits de l’homme. Il existe un consensus largement répandu au sein de l’opinion publique, notamment en Occident, pour associer l’île à des violations des droits de l’homme. Sans chercher à nier les éventuelles atteintes aux droits fondamentaux qui peuvent survenir au sein de la société cubaine, il convient de se demander s’il y a une corrélation entre l’importance des violations des droits de l’homme recensés par les institutions internationales dans tel pays et l’exposition médiatique qui lui est accordée. Pour répondre à cette interrogation, ce travail se propose de réaliser une étude comparative, basée sur le dernier rapport annuel d’Amnesty International, entre quatre pays : Cuba, les États-Unis, la France et l’Espagne.
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