L’histoire est écrite par les vainqueurs, dit l’adage. Les dates des champs de bataille des souverains et des chevaliers devraient être connues par cœur. Mais l’histoire de la résistance sociale, l’histoire d’en bas, ne reçoit pratiquement aucune attention à l’école ni dans les médias mainstream. Il en va de même pour le massacre qui a eu lieu il y a 60 ans, le 17 octobre 1961. La grande manifestation des Algériens contre le couvre-feu dans les rues de Paris est brutalement réprimée. Des centaines d’Algériens sont battus, jetés morts ou noyés dans la Seine. Nous avons parlé à Karim Brikci, du collectif de photographes bruxellois Krasnyi. Cette année, le groupe présente une exposition de photos relative à ces événements dans sa série « Never Forget ».1
Le 17 octobre 1961, la fédération de France du Front de libération nationale (FLN) organise une manifestation à Paris. La répression policière est d’une extrême violence : outre l’internement de milliers de manifestants et l’expulsion de centaines d’entre eux, plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’Algériens sont portés disparus — nombre d’entre eux ont été tués et jetés dans la Seine. Comment la presse a-t-elle rendu compte de ce massacre1 ?
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