La population russe a donné carte blanche au Kremlin pour exercer une punition brutale et maximale — où et quand il le faut.
Commençons par l’enchaînement possible des événements qui ont pu conduire à l’attentat terroriste du Crocus. C’est aussi explosif que possible. Des sources du renseignement à Moscou confirment discrètement qu’il s’agit de l’un des principaux axes d’enquête du FSB.
4 décembre 2023. L’ancien chef d’état-major des armées, le général Mark Milley, trois mois seulement après son départ à la retraite, déclare au Washington Post, porte-parole de la CIA : « Aucun Russe ne devrait aller dormir sans se demander s’il va se faire égorger au milieu de la nuit […] Il faut retourner là-bas et créer une campagne de sensibilisation derrière les lignes. »
4 janvier 2024. Dans une interview accordée à ABC News, le « chef des espions » Kyrylo Budanov établit la feuille de route : des frappes « de plus en plus profondes » en Russie.
31 janvier. Victoria Nuland se rend à Kiev et rencontre Budanov. Lors d’une conférence de presse nocturne au milieu d’une rue vide, elle promet de « mauvaises surprises » à Poutine : un code pour une guerre asymétrique.
22 février. Nuland se présente à un événement organisé par le Center for Strategic and International Studies (CSIS) et revient sur les « mauvaises surprises » et la guerre asymétrique. Cela peut être interprété comme le signal définitif pour Budanov afin de commencer à déployer des opérations sales.
25 février. Le New York Times publie un article sur les cellules de la CIA en Ukraine : rien que les services secrets russes ne sachent déjà.
Puis, c’est l’accalmie jusqu’au 5 mars, date à laquelle un jeu d’ombres crucial pourrait avoir été mis en place. Scénario privilégié : Nuland a joué un rôle clé dans l’organisation d’opérations sales aux côtés de la CIA et du GUR ukrainien (Budanov). Les factions rivales de l’État profond ont mis la main dessus et ont manœuvré pour « mettre fin » à ses activités d’une manière ou d’une autre — parce que les services de renseignements russes auraient inévitablement fait le lien.
Pourtant, Nuland n’est pas encore « à la retraite » ; elle est toujours présentée comme sous-secrétaire d’État aux affaires politiques et s’est récemment rendue à Rome pour une réunion liée au G7, bien que son nouveau poste, en théorie, semble être à l’université de Columbia (une manœuvre d’Hillary Clinton).
Pendant ce temps, les moyens nécessaires à une « mauvaise surprise » majeure sont déjà en place, dans l’obscurité et totalement hors radar. L’opération ne peut être annulée.
5 mars. Le petit Blinken annonce officiellement la « retraite » de Nuland.
7 mars. Au moins un Tadjik parmi les...
]]>Cochav Elkayam-Levy, l’avocate israélienne au centre de la campagne accusant le Hamas de violences sexuelles systématiques le 7 octobre, est maintenant elle-même accusée par les médias israéliens d’escroquer les donateurs et de diffuser de fausses informations. Les allégations sont apparues quelques jours seulement après qu’Elkayam-Levy a reçu le prestigieux prix Israël.
En tant que fondatrice de la soi-disant Commission civile sur les crimes commis le 7 octobre par le Hamas contre les femmes et les enfants, l’avocate israélienne Cochav Elkayam-Levy a été une source et une référence pour les médias occidentaux qui soutiennent que les militants palestiniens ont commis des agressions sexuelles de manière massive et systématique lorsqu’ils ont attaqué Israël.
Elkayam-Levy a été la vedette d’une émission spéciale de CNN — aux faits contestés sur le sujet — animée par le fervent pro-israélien Jake Tapper qui l’a présentée comme « une experte en droit, relatif aux droits de l’homme, qui a organisé un comité civil pour documenter les preuves ». Haaretz lui a consacré un article de fond qui prétendait à tort que son travail « présente une image horrifiante qui ne laisse aucune place au doute : le 7 octobre, les terroristes du Hamas ont systématiquement perpétré des actes de viol et d’abus sexuels ».
Puis, le 6 décembre 2023, des membres du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche et l’assistante du président et directrice du Conseil de la politique de genre, Jennifer Klein, ont accueilli Elkayam-Levy à Washington pour l’entendre « sur son travail de collecte de témoignages et de preuves documentaires des événements du 7 octobre et d’élaboration d’un compte-rendu complet des violences à caractère sexiste commises par le Hamas ».
Aujourd’hui, l’extravagance de l’avocate en matière de relations publiques lui a valu le prix Israël, la plus prestigieuse distinction qu’un citoyen israélien puisse recevoir de son gouvernement. « Nous devons rester fermes face au déni catégorique et à la vague croissante d’antisémitisme », a-t-elle déclaré le 21 mars, lors de l’acceptation du prix.
Pourtant, trois jours après, le plus grand journal israélien, YNet, publiait des révélations accablantes accusant Elkayam-Levy d’avoir arnaqué d’importants donateurs, dont un membre de l’administration Biden, d’avoir diffusé de fausses histoires d’atrocités commises par le Hamas et de ne pas avoir tenu sa promesse de publier un rapport important sur les violences sexuelles du 7 octobre.
« Les gens se sont désolidarisés d’elle parce que ses recherches sont inexactes », a déclaré un représentant du gouvernement israélien à YNet. « Après tout, ils veulent nous accuser de diffuser des fake news, et sa méthodologie n’était ni bonne ni précise ».
Les représentants du gouvernement ont été particulièrement furieux qu’Elkayam-Levy ait diffusé des affirmations discréditées selon lesquelles un militant du Hamas aurait découpé le fœtus du ventre d’une femme enceinte avant de la violer — un mensonge diffusé pour la première fois par l’escroc confirmé Yossi Landau de l’organisation entachée de scandales, ZAKA. « L’histoire de la femme enceinte à qui...
]]>Terminé le jeu dans l’ombre. Ça se passe maintenant au grand jour. Tous les coups sont permis.
Pièce n° 1 : Vendredi 22 mars 2024. C’est la guerre. Le Kremlin, par l’intermédiaire de Peskov, l’admet enfin, officiellement.
La citation clé :
« La Russie ne peut pas permettre l’existence à ses frontières d’un État qui a l’intention avérée d’utiliser n’importe quelle méthode pour lui prendre la Crimée, sans parler du territoire des nouvelles régions.1 »
Traduction : le bâtard de Kiev fabriqué par l’Hégémon est condamné, d’une manière ou d’une autre. Le signal du Kremlin : le « Nous n’avons pas encore commencé » démarre maintenant.
Pièce n° 2 : Vendredi après-midi, quelques heures après Peskov. Confirmé par une source européenne sérieuse — et non russe. Premier contre-signal.
Des troupes régulières françaises, allemandes et polonaises sont arrivées, par voie ferroviaire et aérienne, à Tcherkassy, au sud de Kiev. Une force importante. Aucun chiffre n’a été divulgué. Elles sont logées dans des écoles. Concrètement, il s’agit d’une force de l’OTAN.
C’est le signal : « Que les jeux commencent. » Du point de vue russe, les cartes de visite de Monsieur Kinjal2 vont être très demandées.
Pièce n° 3 : Vendredi soir. Attaque terroriste au Crocus City, une salle de concert au nord-ouest de Moscou. Un commando très entraîné tire à vue, à bout portant, de sang-froid, puis met le feu à la salle de concert. Le contre-signal définitif : avec le désastre sur le champ de bataille [en Ukraine (NdT)], il ne reste plus que le terrorisme à Moscou.
Et au moment même où la terreur frappait Moscou, les États-Unis et le Royaume-Uni, en Asie du Sud-Ouest, bombardaient Sanaa, la capitale du Yémen, avec au moins cinq frappes.
Une belle coordination. Le Yémen vient de conclure un accord stratégique à Oman avec la Russie et la Chine pour une navigation sans encombre dans la mer Rouge, et figure parmi les principaux candidats à l’expansion des BRICS+ lors du sommet de Kazan en octobre prochain.
Non seulement les Houthis sont en train de vaincre la thalassocratie de manière spectaculaire, mais ils ont aussi le partenariat stratégique Russie-Chine de leur côté. Assurer à la Chine et à la Russie que leurs navires peuvent naviguer sans problème dans le Bab el-Mandeb, la mer Rouge et le golfe d’Aden s’échange contre un soutien politique total de la part de Pékin et de Moscou.
Moscou, au cœur de la nuit, avant l’aube du samedi 23. Personne ou presque ne dort. Les rumeurs dansent comme des derviches sur les innombrables écrans. Bien sûr, rien n’a été confirmé — pour l’instant. Seul le FSB aura des réponses. Une vaste enquête est en cours.
La date du massacre de Crocus est assez intrigante. Un vendredi pendant le ramadan. Les vrais musulmans ne pourraient jamais songer à perpétrer un meurtre de masse de civils non armés en une occasion aussi sacrée. Comparez cela à la carte ISIS (État islamique) brandie frénétiquement par les suspects...
]]>Les allégations douteuses de viol par Tel-Aviv à l’encontre du Hamas dissimulent la crise choquante de la violence sexuelle en Israël, où 260 femmes et mineures israéliennes sont violées chaque jour.
Alors que les accusations non fondées d’Israël concernant des viols commis le 7 octobre ont fait la une des médias occidentaux, les cas pourtant documentés et crédibles de viols contre les Palestiniens et d’agressions sexuelles entre Israéliens ont reçu beaucoup moins d’attention.
Le fléau israélien des violences sexuelles et des viols n’est pas apparu il y a seulement cinq mois. Ses racines sont plus profondes et plus anciennes que cela, et il existe un contexte crucial pour comprendre l’environnement national en matière d’agression.
Le 8 février, Haaretz a fait une révélation poignante : 116 dossiers différents détaillent des cas d’agression sexuelle et de violence à l’encontre de femmes et de mineurs, parmi les Israéliens « déplacés » de leurs colonies illégales en raison des conflits militaires en cours à Gaza et au Liban.
Les cas ont fait surface lors d’une commission spéciale de la Knesset sur le statut des femmes et l’égalité des sexes, où « la présidente de la commission, MK Pnina Tamano-Shata [Parti de l’Unité nationale], a réprimandé les représentants de la police pour ne pas avoir collecté des données précises auprès de chaque hôtel, par rapport à la violence et aux agressions sexuelles ».
Bien qu’il y ait eu des désaccords sur l’absence de données complètes, des incidents troublants ont été mis en évidence, notamment un cas de pédophilie impliquant un jeune homme de 23 ans établissant une « relation avec une jeune fille de 13 ans, tous deux habitant le même hôtel », et un viol commis après qu’un homme a suivi une femme jusqu’à sa chambre. Il a également été noté que les ascenseurs sont des lieux qui produisent une vulnérabilité particulière pour des agressions et des violences sexuelles.
Les cas d’agression sexuelle ne se limitent pas aux quelque 200 000 colons « déplacés ». Une soldate a également affirmé de façon crédible qu’elle avait été violée par un de ses collègues militaires au cours de l’assaut brutal en cours sur Gaza.
Le harcèlement sexuel et la violence n’ont rien de nouveau au sein de Tsahal. Selon un rapport du Haaretz, « un tiers des femmes enrôlées dans l’armée ont été victimes de harcèlement sexuel au moins une fois au cours de l’année précédente [2022] ».
Le journal note que la plupart des victimes évitent de signaler ce qui leur est arrivé et que « 70 % des jeunes femmes qui ont signalé ce qui leur était arrivé ont déclaré que leur rapport n’avait pas été traité du tout, ou pas suffisamment. »
En 2020, cette crise de la violence sexuelle dans l’armée israélienne a été reconnue après...
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Cet article contient des images et des vidéos non censurées de corps humains non vêtus qui ont été exposés à une violence extrême et qui ont subi de graves brûlures.
Concernant les viols lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre, l’une des premières preuves avancées a été la vidéo du corps d’une femme en robe noire, identifiée par la suite comme étant Gal Abdush.
Dans la vidéo (ci-dessous), le corps d’Abdush est allongé sur le dos à côté de la voiture, apparemment sans sous-vêtements, les mains levées au-dessus du visage — comme on le ferait instinctivement pour se protéger —, les genoux relevés et les jambes écartées.
Naturellement — et avec l’aide silencieuse de l’establishment israélien —, les personnes qui ne savent pas comment réagit le corps humain après la mort, et surtout celles qui pensent le pire du Hamas (les Israéliens), ont regardé cette vidéo et sont arrivées à la conclusion que la femme a été violée, assassinée et qu’elle est restée ainsi figée dans une position qui révèle ce qu’on lui a fait subir.
Le fait est que lorsque vous mourez, vous ne vous figez pas dans cette position finale et vous ne devenez pas une statue qui documente la dernière chose qui vous est arrivée, même si cela aurait été certainement utile pour résoudre des crimes. Immédiatement après la mort, le corps entre dans un état connu sous le nom de flaccidité primaire — le relâchement complet des muscles — et il s’effondre simplement sous l’effet de la gravité.
La rigidité cadavérique ou post-mortem — lorsque le corps se transforme partiellement en « statue » en raison de modifications chimiques dans les muscles — n’apparaît que quelques heures après la mort et dure quelques autres heures, jusqu’à ce que la décomposition du corps détende à nouveau les muscles.
Ainsi, si comme le prétend Israël Abdush avait été tuée alors qu’elle se couvrait le visage avec les mains dans un geste de protection, alors ces mains ne seraient pas restées en place. Si les genoux étaient relevés et écartés au moment de la mort, parce qu’il y aurait eu viol dans cette position, les jambes se seraient affaissées et seraient tombées à plat sur le sol.
En fait, lorsqu’un enquêteur trouve un corps dans une position similaire à celle d’Abdush, il parle de « rigidité cadavérique antigravitationnelle ». Cela indique que le corps a été déplacé après la mort, précisément parce que les gens ne se figent pas lorsqu’ils meurent.
Les médias occidentaux ont présenté un rapport de l’ONU comme la preuve que le Hamas avait agressé sexuellement des Israéliennes. Pourtant, les auteurs du document ont admis qu’ils n’avaient pas pu localiser une seule victime, ont suggéré que les responsables israéliens avaient mis en scène un viol et ont dénoncé des « interprétations médico-légales inexactes ».
Le 4 mars, les Nations Unies ont publié un rapport sur les violences sexuelles qui auraient eu lieu pendant la guerre israélienne contre Gaza. Ce rapport a immédiatement été célébré dans les médias grand public comme la preuve de ce que des dizaines de lobbyistes israéliens et de journalistes sous leur emprise ont affirmé pendant des mois (en dépit des multiples preuves du contraire) : les forces du Hamas se seraient livrées à une campagne systématique de viols lors de leur attaque contre Israël le 7 octobre.
Il n’y a qu’un seul problème. Les auteurs du rapport ont catégoriquement contredit l’idée qu’il existait des preuves d’une campagne de viols par le Hamas.
De nombreux médias traditionnels ont occulté ce fait gênant en modifiant habilement le langage. L’Associated Press, par exemple, a présenté les allégations de viol au kibboutz de Be’eri — que le rapport de l’ONU qualifie d’« infondées » — comme des « allégations de viol qui n’ont pas encore pu être vérifiées ».
L’AP n’a pas été le seul média à se livrer à ce genre de rédaction créative. Le 5 mars, le New York Times titrait que le rapport de l’ONU avait découvert les « preuves d’agressions sexuelles dans l’attaque menée par le Hamas contre Israël ».
Mais, à la suite d’un message publié sur les réseaux sociaux par le rédacteur en chef de The Grayzone, Max Blumenthal, le Times a discrètement modifié son titre, qui se lit désormais comme suit : « L’équipe de l’ONU trouve des raisons de soutenir les rapports de violence sexuelle dans l’attaque du Hamas ».
Les commentaires de la chef d’équipe de l’ONU ont clairement montré que la mission en Israël était le produit d’une campagne de relations publiques israélienne. De l’aveu même de la représentante spéciale des Nations unies pour les violences sexuelles dans les conflits, Pramila Patten, l’équipe n’a été envoyée qu’à la suite de « pressions » exercées par des groupes de lobbying liés au gouvernement israélien. Son emploi du temps personnel révèle...
]]>The Grayzone a obtenu les slides d’une présentation confidentielle du lobby israélien basée sur les données du sondeur d’opinion républicain, Frank Luntz. Les documents contiennent des sujets de discussion pour les politiciens et les personnalités publiques qui cherchent à justifier l’assaut d’Israël sur la bande de Gaza.
Deux groupes de pression pro-israéliens importants organisent des séances d’information privées à New York pour apprendre aux élus et aux personnalités connues comment influencer l’opinion publique en faveur de la campagne militaire israélienne à Gaza, comme le révèle The Grayzone. Ces séances de relations publiques, organisées par l’UJA-Federation et le Jewish Community Relations Council, s’appuient sur des données recueillies par Frank Luntz, un sondeur d’opinion républicain chevronné.
Une source présente lors de plusieurs réunions a fourni les slides de Luntz à The Grayzone. Elle a précisé que les participants avaient été informés que les présentations et les données contenues dans les documents étaient strictement confidentielles.
« Ce n’est PAS utile », a déclaré Luntz en réponse à un courriel de The Grayzone lui demandant de commenter ces réunions privées.
Les présentations éprouvées par Luntz sur la guerre à Gaza exhortent les hommes politiques à ne pas claironner les valeurs démocratiques que l’Amérique est censée partager avec Israël, mais plutôt à se concentrer sur le « langage de la guerre avec le Hamas ». Selon ce cadrage, un langage incendiaire doit être déployé pour dépeindre le Hamas comme une « organisation de haine […] brutale et sauvage » qui a « violé des femmes », tout en insistant sur le fait qu’Israël est engagé dans « une guerre pour l’humanité ».
Sur son site web personnel, Luntz se présente comme « l’un des professionnels de la communication les plus honorés de l’Amérique d’aujourd’hui ». Il a gagné une petite fortune en élaborant des sujets de discussion pour des poids lourds du parti républicain et des entreprises clientes entachées de scandales, comme Enron, la société d’énergie qui s’est effondrée après avoir provoqué la crise énergétique en Californie. À la suite du krach financier de 2008-2009, Luntz a conseillé le Parti républicain sur la manière de protéger d’un examen minutieux ses donateurs des grandes entreprises. À peu près au même moment, il a fourni à l’Association républicaine des gouverneurs des conseils pour saper Occupy Wall Street, le mouvement qui demande des comptes sur les malversations du secteur bancaire.
Le célèbre sondeur d’opinion du Parti républicain a eu un second emploi en tant que consultant pour le lobby israélien, produisant un « Dictionnaire de la langue mondiale » pour l’ancien Projet Israël, à la suite de l’attaque brutale de 2008-2009 contre Gaza et connue sous le nom d’opération « Plomb durci ». Dans son manuel de propagande, Luntz conseille aux « leaders qui sont en première ligne pour mener la guerre médiatique en faveur d’Israël » d’éviter les débats liés à l’occupation illégale de la Palestine.
« Évitez de parler des frontières en termes d’avant ou d’après 1967 », a-t-il conseillé, « car cela ne fait que rappeler aux Américains l’histoire militaire d’Israël. En particulier à gauche, cela vous fait du tort ».
150 jours de génocide. 150 jours de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui s’enchaînent à une vitesse telle qu’on pourrait presque passer à côté. Pourtant, nombre de ces crimes mériteraient de faire la une des journaux pendant des jours, si ce n’est des semaines. Au lieu de ça, les médias occidentaux n’en ont pas parlé, ou à peine. C’est la raison qui nous pousse aujourd’hui à (re)mettre en lumière sept d’entre eux. Sept crimes qui reflètent le degré d’inhumanité inouï atteint durant cette guerre. Sept crimes qu’il ne faudra jamais oublier.
Qu’il était doux, le temps où les dirigeants occidentaux s’indignaient du bombardement de l’hôpital Al-Shifa et où l’on s’imaginait encore que, lorsque la culpabilité de l’armée israélienne serait avérée, ils sonneraient la fin de sa macabre récréation. Las. Depuis, 28 hôpitaux et 65 cliniques ont été détruits en tout ou en partie, sans qu’ils s’en émeuvent. Depuis, certains médias se sont à ce point transformés en canaux de diffusion de la propagande israélienne que, sur les plateaux télé, les discussions ont tourné autour de la légitimité de cibler des hôpitaux, puisque des tunnels du Hamas auraient été construits en dessous (information transmise par l’armée israélienne, soit la fiabilité et l’impartialité mêmes).
Depuis, la bande de Gaza a été réduite en cendres et, en cinq mois, plus de 30 000 personnes ont été assassinées et 70 000 blessées à coup d’armes de destruction massive, en ce compris des armes chimiques, comme le phosphore blanc qui fond dans les graisses et entraîne le plus souvent la mort ou l’amputation. Au passage, de l’avis d’humanitaires qui se sont rendus sur place, ce chiffre de 30 000 morts est très probablement sous-évalué et avoisinerait plutôt les 100 000. Au bas mot. À titre de comparaison, en deux ans, la guerre en Ukraine a occasionné près de 10 000 civils tués et 20 000 blessés.
Malgré ces chiffres effarants, les victimes à Gaza n’intéressent pas les médias. Pour preuve, cette analyse des J.T. de TF1 et France 2 que Arrêt sur Images a réalisée le mois dernier. Sur un total de 29 heures d’antenne, seules 5 minutes ont été consacrées au génocide en cours dans la bande de Gaza. Et encore, on ne parle pas de la manière dont le génocide est présenté, le plus souvent uniquement par le biais de quelques images de bâtiments détruits et de chiffres de victimes anonymes. Les crimes les plus sordides, les histoires individuelles capables de rendre compte des atrocités commises sur place ne sont presque jamais portés à la connaissance du public. Pourtant, ces histoires existent, elles...
]]>L’UNRWA a obtenu « des témoignages de détenus qui ont dit avoir été battus, déshabillés, volés, avoir eu les yeux bandés, avoir subi des abus sexuels » par les forces israéliennes.
Une nouvelle enquête de l’UNRWA, la principale agence des Nations Unies pour les affaires palestiniennes, documente les abus de l’armée israélienne sur des centaines de Palestiniens faits prisonniers à Gaza, a rapporté le New York Times le 3 mars.
Le rapport n’a pas encore été publié, mais le New York Times en a examiné une copie et a fourni des détails sur son contenu, notamment « des témoignages de détenus qui ont dit avoir été battus, déshabillés, volés, avoir eu les yeux bandés, avoir subi des abus sexuels et s’être vu refuser l’accès à des avocats et à des médecins, souvent pendant plus d’un mois ». Le rapport ajoute que certains détenus sont morts en captivité, en Israël.
Les forces israéliennes ont emprisonné quelque 4 000 Palestiniens de Gaza dans trois sites militaires en Israël. Pour le rapport, l’UNRWA s’est entretenu avec 100 des quelque 1 000 personnes qui ont été libérées à ce jour.
Le rapport indique que les détenus sont des hommes et des femmes, y compris des enfants de six ans et des personnes âgées de 82 ans.
Le rapport décrit « une série de mauvais traitements auxquels des habitants de Gaza de tous âges, de toutes capacités et de toutes origines ont déclaré avoir été confrontés dans des centres de détention improvisés en Israël ».
Certains des détenus interrogés par l’UNRWA ont décrit comment les soldats israéliens les ont frappés sur des plaies ouvertes, les ont maintenus pendant des heures dans des positions de stress douloureuses et les ont attaqués avec des chiens militaires.
Les soldats israéliens ont agressé sexuellement des détenus, hommes et femmes, selon le rapport. Certains hommes ont été frappés sur leurs parties génitales. Certaines femmes ont déclaré que les soldats les avaient soumises à des « attouchements inappropriés pendant les fouilles, comme forme de harcèlement, alors qu’elles avaient les yeux bandés », tandis que d’autres ont déclaré avoir été forcées de se déshabiller devant des soldats masculins pendant les fouilles et avoir été empêchées de se couvrir.
Les mauvais traitements « ont été utilisés pour obtenir des informations ou des aveux, pour intimider et humilier, et pour punir ».
Le New York Times indique que les conclusions du rapport « font écho à celles de plusieurs groupes de défense des droits, israéliens et palestiniens, ainsi qu’à des enquêtes distinctes menées par deux rapporteurs spéciaux des Nations unies ; tous ces rapports affirment que des abus similaires ont été commis dans les centres de détention israéliens ».
Le journal a également interrogé des Palestiniens qui avaient été détenus à Gaza et qui ont fourni...
]]>Les tortures et les mauvais traitements infligés par Israël aux Palestiniens peuvent être comparés aux tactiques employées par les États-Unis pendant l’occupation de l’Irak ; un examen plus approfondi révèle leurs origines distinctes, enracinées dans l’entité sioniste.
Cinq jours seulement après le début de la guerre contre Gaza, des soldats et des colons israéliens ont arrêté trois Palestiniens dans le village de Wadi al-Seeq, en Cisjordanie occupée. Déshabillés jusqu’à leurs sous-vêtements, les prisonniers ont eu les yeux bandés, ont été sauvagement battus avec un tuyau de fer, ont été photographiés dans leur humiliation et ont subi l’indignité ultime de se faire uriner dessus.
L’une des victimes, Mohammad Matar, racontant son calvaire au journal israélien Haaretz, a comparé cette barbarie au tristement célèbre scandale d’Abou Ghraib en Irak. « C’est exactement ce qui s’est passé là-bas », a-t-il déclaré. « Abou Ghraib avec l’armée [israélienne]. »
Les humiliations sexuelles et les tortures infligées aux Palestiniens se sont poursuivies — et amplifiées — après l’invasion terrestre de Gaza par Israël, deux semaines plus tard. Rapidement, les soldats de Tsahal ont détenu et humilié de grands groupes d’hommes et de femmes palestiniens, les soumettant à des abus sexuels dans divers centres de détention.
Le 21 février, Khaled al-Shawish est devenu le neuvième Palestinien à mourir dans les prisons israéliennes depuis le 7 octobre, probablement sous la torture.
Les similitudes entre les actes de torture perpétrés contre les Palestiniens aujourd’hui et contre les Irakiens 20 ans plus tôt en Irak ne sont toutefois pas surprenantes. Israël et les techniques de torture mises au point par ses services de renseignement au cours des décennies d’occupation ont joué un rôle important, mais largement ignoré, dans le scandale de la prison d’Abou Ghraib en 2004, notamment en recourant à l’humiliation sexuelle et au viol.
Au lendemain chaotique de l’invasion illégale de l’Irak par les États-Unis en 2003, la générale de brigade Janis Karpinski, qui n’avait aucune expérience de la gestion des prisons, s’est retrouvée à la tête d’Abou Ghraib et d’autres centres de détention — 15 au total, dans le sud et le centre de l’Irak. Bien que la police militaire sous son commandement ne soit pas bien équipée pour les interrogatoires, le major général Geoffrey Miller, tristement célèbre pour son mandat au camp X-Ray de Guantanamo Bay, a plaidé en faveur de sa participation aux processus.
Karpinski a déclaré qu’après la visite de Miller, un grand nombre de contractants civils ont commencé à arriver à Abou Ghraib pour mener des interrogatoires. Ces civils ont ensuite donné des ordres aux policiers militaires réservistes et bas dans la hiérarchie, lesquels ont pratiqué les actes de torture représentés dans les images qui ont ensuite été divulguées au monde dans les médias.
Karpinski note en outre que les policiers militaires que l’on voit torturer et humilier des Irakiens ont été déployés à Abou Ghraib juste avant que les premières photographies ne...
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